Le simlockage (blocage à l’achat d’un mobile sur le réseau d’un opérateur) serait-il une pratique en voie d’extinction ? On peut se poser la question quand on voit que de nombreux pays bannissent la méthode dans l’intérêt du consommateur.
Même si cette libération reste encore marginale et ne concerne qu’une poignée de pays, la pression des consommateurs et des instances de régulation pourrait conduire le mouvement à faire tâche d’huile plus rapidement qu’on ne peut l’imaginer aujourd’hui. Après Israel, Singapour, le Brésil, la République Tchèque, la Finlande, l’Afrique du Sud et quelques autres, c’est aujourd’hui le Chili qui se joint au groupe des pays qui libèrent le mobile : à compter du 2 janvier 2012 tous les mobiles devront être vendus désimlockés par tous les opérateurs. Ceux qui ont acheté un mobile avant cette date pourront le faire débloquer gratuitement.
Libre mais plus cher ?
Bon, si l’on regarde d’un peu plus près, c’est sûrement une bonne nouvelle pour tous les mobinautes résidant dans ces pays, mais ce type de mesure peut également avoir des répercussions négatives puisque l’on sait que le prix très bas des mobiles est justement conditionné à un contrat qui nous lie à un opérateur, qui subventionne l’achat de l’appareil en échange d’une promesse de « fidélité » (forcée) qui garantit son modèle économique. Qui dit que les opérateurs ne profiteront pas de cette interdiction de blocage – même sil elle reste stupide et sans objet puisqu’il y a de toute façon un contrat – pour augmenter leurs tarifs ?
En France la situation est parfois quelque peu confuse : on peut faire débloquer son mobile gratuitement par l’opérateur à partir de trois mois après l’achat, mais certains modèles ne sont tout simplement pas disponibles « nus » chez les opérateurs, et je ne parle même pas du récent scandale SFR, qui n’a certainement pas contribué à rendre les choses plus claires pour les consommateurs…
Quoiqu’il en soit, espérons que les opérateurs officiant dans les « grands pays » s’inspireront de ce qui se fait ailleurs, et que cette pratique archaïque du blocage disparaitra effectivement rapidement du paysage.
(source)
image Flickr Creative Commons : ‘going to Lago Chungará.‘