Un nouveau décret devrait être publié au Journal Officiel cette semaine concernant la sécurité routière. Dans celui-ci, de nombreuses mesures visant à renforcer la répression sur différents points, et notamment celui des avertisseurs de radar.
On sait que depuis le 28 novembre dernier les constructeurs et éditeurs ont dû bannir le terme « radar » de leurs équipements et applications, et qu’il faut désormais parler « d’assistants d’aide à la conduite » et de « zones de danger». Des modifications qui ont déjà fait l’objet de mises à jour pour certains matériels.
Le gouvernement veut donc aller plus loin et, droit dans ses bottes, continuer la chasse à tout ce qui peut fournir à l’automobiliste des informations sur la situation des radars, histoire d’en finir une bonne fois pour toutes avec cette bizarrerie législative qui rendait possible d’être alerté en temps réel et en toute légalité de la présence de radars fixes et mobiles via son GPS alors que la même chose était totalement illégale à l’aide d’un détecteur de radar à l’ancienne.
Problème : la technologie avance vite, très vite, bien plus vite que la législation. Et même si les autorités publient un décret qui promet l’enfer aux automobilistes équipés de systèmes les alertant de la présence de radars (jusqu’à 1500 euros d’amende et retrait de 6 points du permis), dans les faits et sur le terrain il sera certainement difficile pour la maréchaussée de faire appliquer la loi à la lettre. Car les cas de figure sont divers, les équipements variés, et le tout pose de nombreuses questions.
Une loi, des dizaines de cas de figure
Concernant les équipements tout d’abord. Dans la panoplie actuelle de l’automobiliste il existe au moins quatre moyens d’être alerté de la présence de radars : le GPS autonome, le smartphone (voire la tablette) avec application dédiée, le module spécial (type Wikango ou Coyote) et le GPS intégré à la voiture. Il faudra donc déjà savoir quelle sera la politique de mise à jour de ces dispositifs par les constructeurs et éditeurs. Prenons le cas de figure de Coyote, qui annonce être le premier à proposer une mise à jour en conformité avec la nouvelle législation sur son application iPhone. D’accord, mais les mises à jour n’étant pas imposées par Apple et juste proposées, que se passe-t-il si je ne fais pas la mise à jour de mon application ? Cessera-t-elle de fonctionner, façon de m’imposer la mise à jour (gratuite) ?
Quelle politique de mise à jour ?
D’autre part, que vont devenir les modules indépendants dont la seule finalité est l’alerte radar ? Faudra-t-il les jeter à la poubelle après avoir investi quelques centaines d’euros dedans ? Quid également des GPS embarqués d’origine dans les voitures et proposant déjà une fonctionnalité d’alerte radar ? Les constructeurs vont-ils proposer une mise à jour désactivant ou modifiant celle-ci ? Et sera-t-elle gratuite ? On peut en douter quand on voit à quel point il est déjà difficile de se procurer la dernière mise à jour d’un GPS par DVD chez certains constructeurs et le prix prohibitif que ceux-ci demandent (350 euros pour une mise à jour du MMI Audi…).
Enfin, il reste le cas le plus épineux, celui des GPS autonomes et des smartphones. Si il est moins aisé d’installer des applications non conformes sur un GPS, on fait à peu près ce que l’on veut sur un smartphone (surtout un Android). D’autre part, comme l’indiquait Europe 1 dans un reportage sur le sujet ce matin, les smartphones sont « hors d’atteinte » également pour des raisons légales :
Les automobilistes qui utilisent leur smartphone comme GPS et parfois comme avertisseur de radars ne devraient toutefois pas être inquiétés. Les forces de l’ordre ne peuvent pas, en effet, lors d’un simple contrôle routier, fouiller dans le téléphone portable d’un automobiliste pour savoir si celui-ci a installé telle ou telle application GPS avec avertisseur de radars.
Des mesures… à deux vitesses
Si cette règle s’applique aux smartphones, pourquoi ne s’appliquerait-elle pas aux GPS autonomes et embarqués ? Et comment un représentant de la force publique pourra savoir si j’utilise un avertisseur sous la forme d’une application illégale que je peux désactiver d’un simple clic au moindre contrôle ?
On le voit, autant de questions qui restent pour le moment sans réponses, et qui démontrent une fois encore que la technologie a toujours un train d’avance sur la législation, rendant celle-ci difficile voire impossible à appliquer sans risque d’être désavouée pour différents vices de forme, comme par exemple la discrimination en fonction de l’équipement utilisé. On souhaite bien du courage aux agents de la maréchaussée tant les situations ubuesques risquent de se multiplier…
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