Ils veulent se sentir soutenus

Ce qu’ils veulent avant tout, c’est être entendus et ne pas se sentir seuls face à ces situations.«On demande que le patronat fasse de son mieux pour soutenir les chauffeurs au lieu de toujours donner la priorité aux clients», reprend Damien David.

Au Landesverband, même son de cloche. «Les chauffeurs de bus ont besoin de sentir qu’ils ont le soutien nécessaire de leur entreprise», revendique Justin Turpel, du Landesverband. «On a le sentiment d’être seul dans la situation, le soutien de l’entreprise est très important. On aimerait que les procédures soient réajustées».

La loi restée sans effet

Qui plus est, les chauffeurs de bus, par exemple, disent leur sentiment d’être des proies faciles, quand on les relève, en pleine nuit, dans le quartier de la gare ou dans des endroits sombres alors qu’ils doivent transporter leur caisse du jour.

Les syndicats déplorent également que la loi sur la sécurité dans les transports, votée en 2009, soit restée en grande partie lettre morte. «Le décret grand-ducal qui permettrait d’éjecter quelqu’un d’un moyen de transport n’a jamais été signé», regrette Justin Turpel. «On discute depuis trois ans d’une campagne qui n’a pas encore vu le jour !»

Pourtant, cette loi serait importante, voire cruciale, pour les agents des transports publics. Il s’agirait essentiellement de sensibiliser le grand public. «Il faut expliquer aux gens l’importance du contrôleur et du chauffeur. Ils sont là pour aider à avoir une bonne mobilité, en toute sécurité», martèle Justin Turpel. «On n’est pas là pour embêter les gens», dit Damien David, «mais pour faire notre métier du mieux qu’on peut…»

Jérôme Wiss/L'essentiel Online