En clair, en se retirant de la convention signée avec le ministère de l'Égalité des chances, le Planning familial marque son mécontentement sur l'évolution de la structure par rapport au projet initial, ainsi que sur l'organisation de ce centre. «L'idée originelle du Riicht eraus est de venir en aide aux femmes en aidant les auteurs de violences domestiques, indique la présidente du Planning familial. Or, notre but premier est de venir en aide aux victimes et pas en priorité aux auteurs des faits, même si cet aspect est important. Le conflit d'intérêt était trop important.» Mais pour Danielle Igniti, le principal point d'achoppement le reste sur les effectifs alloués par le ministère de l'Égalité, effectifs qu'elle juge insuffisant. Et cette crainte serait d'autant plus justifiée avec le projet de loi en cours d'élaboration sur la violence domestique.
Le projet de loi prévoit ainsi que toute personne reconnue coupable devra passer obligatoirement par le Riicht eraus. Actuellement, seuls les volontaires étaient pris en charge. Du côté du ministère, contacté vendredi par L'essentiel Online, ce désistement n’affecte pas le Riicht eraus, puisque son fonctionnement est assuré par le même personnel qu’aujourd’hui, un personnel «spécialisé dans la violence domestique.» Pour de ce qui est d'une éventuelle réorganisation et d’un budget revu à la hausse en prévision de la nouvelle loi, rien ne semble encore avoir été clairement établi.
(Jmh/L'essentiel Online)