"Le retrait complet et graduel des forces militaires israéliennes devrait être coordonné dans l'idée d'une responsabilité de la sécurité palestinienne dans un Etat souverain et non-militarisé", a encore dit le président des Etats-Unis lors d'un discours sur le Moyen-Orient au département d'Etat à Washington.
Mise en garde
Mais M. Netanyahu, attendu vendredi à la Maison Blanche, a immédiatement exclu que des "centres majeurs de population israélienne en Judée-Samarie (Cisjordanie) se retrouvent de l'autre côté de la frontière", allusion aux principaux blocs de colonies juives en Cisjordanie.
Les Israéliens se prévalent d'une ancienne lettre du président américain George W. Bush en 2004 au Premier ministre israélien de l'époque Ariel Sharon, excluant un retour aux lignes d'armistice antérieures à la guerre de juin 1967, ce qui impliquerait un retrait israélien de toute la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées depuis. De nature à davantage plaire aux Israéliens, M. Obama a mis en garde les Palestiniens contre toutes tentatives d'"isoler symboliquement Israël aux Nations unies en septembre", qui "ne créeront pas un Etat indépendant".
William Hague apporte son soutien
Alors que le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas ont engagé une réconciliation, M. Obama a aussi prévenu que "les Palestiniens ne parviendront pas à l'indépendance en niant le droit d'Israël à exister".
De son côté, le chef de la diplomatie britannique William Hague a apporté son soutien à la position de M. Obama.
M. Obama a établi un lien entre le long conflit israélo-palestinien et les révoltes agitant le monde arabe, assurant qu'"au moment où les habitants du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord se débarrassent des fardeaux du passé, les efforts pour parvenir à une paix durable (...) sont plus urgents que jamais". Dans ce discours très attendu, six mois après le début d'une vague de révoltes arabes, M. Obama a aussi promis un changement d'approche des Etats-Unis envers la région. Plaçant son administration du côté des manifestants, il a promis une aide économique aux pays s'engageant vers la démocratie, sur le modèle de l'assistance à la reconstruction de l'Europe de l'Est après la chute du Rideau de fer.
(L'essentiel Online/AFP)