«Dès que le FESF recevra les moyens qui lui ont été promis, alors il n'y aura plus de raison pour la BCE de rester sur les marchés», a-t-il affirmé dans un entretien à paraître vendredi dans le Wall Street Journal et transmis par son cabinet. Le banquier central, gouverneur de la banque centrale du Luxembourg, laisse ainsi implicitement entendre que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait continuer de racheter des emprunts d'État notamment espagnols et italiens.
Selon M. Mersch, la période avant que le FESF devienne opérationnel devrait être de courte durée et ne pas excéder le moment où Mario Draghi succèdera à Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, soit le 1er novembre prochain. «Par rapport à il y a un an, la zone euro ne se trouve plus dans un vide institutionnel. Nous sommes dans un vide de mise en œuvre à court terme», a insisté M. Mersch. «Je pense que le prochain président de la BCE ne se trouvera plus dans la même situation que le président actuel», a-t-il ajouté.
Un retour de la récession dans la zone euro est «extrêmement faible»
Interrogé sur le risque d'un éventuel conflit d'intérêts au cas où la BCE devrait acheter des obligations italiennes quand M. Draghi prendra ses fonctions, M. Mersch a affirmé que «les gens perdent leur nationalité au moment où ils prennent leurs fonctions dans les institutions européennes comme le pape perd sa nationalité dès qu'il entre au Vatican».
«Je ne doute pas de l'intégrité du prochain président et de son attachement aux valeurs (d'indépendance) de la BCE», a-t-il dit. M. Mersch a par ailleurs estimé que la «détermination politique» en vue de protéger la zone euro était «plus importante» que la taille ou la capacité du FESF.
Il a également jugé que «certains éléments du marchés sont difficiles à comprendre». Le risque d'un retour de la récession dans la zone euro est «extrêmement faible», a enfin estimé M. Mersch même si la croissance devrait diminuer au 3e trimestre, a-t-il reconnu.
(L'essentiel Online/AFP)
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