Il ne s'agit «pas de politique, ni de manifestation mais de vol», a déclaré David Cameron devant le Parlement britannique, réuni en session extraordinaire au sujet des pires émeutes urbaines qu'ait connues le pays depuis des décennies. «Des personnes ont soulevé la question de l'armée. (...) Ma responsabilité est de veiller à ce qu'on regarde toute éventualité, y compris si il y a des tâches que l'armée peut assurer et qui laisserait les mains libres à la police sur la ligne de front», a poursuivi le Premier ministre.
Scotland Yard a publié les portaits des émeutiers«C'est de la criminalité pure et simple»
La mort d'un homme, tué par la police la semaine dernière à Londres, a été «utilisé comme excuse par des voyous opportunistes dans des gangs, d'abord à Tottenham (quartier du nord de la capitale), puis dans tout Londres et ensuite dans les autres villes» du pays, a ajouté le Premier ministre conservateur. «C'est de la criminalité pure et simple. Et il n'y a pas d'excuse pour cela», a-t-il insisté. «On ne supportera pas cela dans notre pays», a-t-il prévenu. «La criminalité a un contexte, a-t-il ajouté. Ce n'est pas un problème de pauvreté mais de culture. Une culture de violence, de manque de respect vis-à-vis de l'autorité.»
«La riposte a été bonne»
Le Premier ministre a par ailleurs assuré que les victimes des émeutes recevraient des compensations. «Si votre gagne-pain ou vos biens ont été endommagés, nous vous indemniserons», a-t-il affirmé, annonçant la création d'un fonds de 22 millions d'euros pour venir en aide aux commerçants victimes des violences. David Cameron a aussi reconnu qu'il y avait eu «trop peu» de policiers mobilisés au début des émeutes. Mais «la riposte a été bonne» au final, a-t-il ajouté, en faisant référence au calme qui a régné dans la nuit de mercredi à jeudi dans le pays. «Nous n'arrêterons pas tant que l'ordre n'est pas totalement rétabli dans nos rues», a-t-il insisté, précisant que les personnes reconnues coupables de participation aux émeutes «devaient s'attendre à aller en prison».
L'essentiel Online / (AFP)
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