À midi, les mesures des services météorologiques du Luxembourg indiquaient 10,6 litres au m² tombés en moyenne depuis minuit sur l’ensemble du territoire du Grand-Duché. C’est beaucoup (seul le 19 mai il avait plu 12,2 litres sur l’ensemble de la journée) mais ça ne fera pas remonter le niveau du mois de mai à hauteur de la moyenne de ces trente dernières années. Il a en effet plu, au total au mois de mai, 48 litres alors que cette moyenne tricennale indique 78 litres au m², soit un déficit de près de 40%. C’est tout de même un peu mieux qu’avril (-56%) et surtout qu’en mars (-77%).
«Si pour certaines cultures comme le maïs, cette pluie est idéale, pour de nombreuses cultures dites d’automne, c’est déjà trop tard», explique Serge Turmes de Verband, qui défend les intérêts des agriculteurs. «Il est tombé en moyenne 15 à 20 litres d’eau par semaine quand il en faudrait 50 à 60 litres ; le déficit atteint 200 à 300 litres au m² depuis décembre». C’est en gros l’équivalent d’une piscine olympique qu’il faudrait déverser par hectare pour que les niveaux soient acceptables.
«On manque cruellement de fourrages»
Et si la situation pour les cultures dites d’automne (orge d’hiver, blé…) est difficile (entre -30 et -50% de rendements annoncés), c’est surtout pour les éleveurs que Serge Turmes s’inquiète. «On manque cruellement de fourrages pour les animaux, les prairies sont sèches et s’il pleut comme aujourd’hui mais que derrière on retrouve un temps sec et ensoleillé, c’est comme s’il ne s’était rien passé».
C’est ce qui risque d'arriver puisque du côté du ciel, les prévisionnistes tablent sur un retour du beau temps dès mercredi avec le retour de l’instabilité dimanche.
(MC/L'essentiel Online)