Une technique « sans lignes ni contours, à la façon de la fumée ou au-delà du plan focal », c’est la définition que donne Léonard de Vinci du sfumato, technique qu’il mît au point dans ses ateliers. Cette effet est obtenu par la superposition
Pour mieux comprendre les procédés employés par Léonard de Vinci, une équipe du Cnrs, en collaboration avec l'ESRF de Grenoble et le musée du Louvre, a analysé sept tableaux de l’artiste : L'Annonciation, La Vierge aux rochers, La Belle Ferronnière, Saint Anne, la Vierge et l'Enfant, La Joconde, Saint Jean-Baptiste et Bacchus. Les scientifiques se sont concentrés sur l'étude des visages car ils sont emblématiques du rendu pictural du sfumato.
Examen du visage de la Joconde.© C2RMF
Ils ont utilisé la spectrométrie de fluorescence des rayons X, qui consiste à éclairer une zone du tableau avec des rayons X puis à recueillir d'autres rayons X (la fluorescence X) qui sont émis par la matière et qui sont eux, caractéristiques de la zone étudiée. Les chercheurs ont ainsi mis en évidence plusieurs recettes employées par l'artiste pour réaliser les ombres sur les visages. Ces recettes sont caractérisées à la fois par une technique (emploi de couches de glacis ou d'une peinture très fine) et par la nature des pigments ou des additifs. Dans le cas des glacis, des couches fines de 1 à ! 2 microm ètres ont été minutieusement appliquées pour atteindre une épaisseur totale ne dépassant pas 30 à 40 micromètres.
J.I.
Sciencesetavenir.fr
15/07/2010
Authors: Nouvel Obs