Catherine Kintzler: «Les poètes d’opéra auteurs de tragédies
lyriques, avides de trucages en tout genre, dénudent férocement
la grimace caricaturale – vérité et trahison – d’un théâtre où la
subjectivité se joue et se manque cruellement. ‹De l’abîme ou je
cours, je vois la profondeur›, dit le méchant Abramane dans
Zoroastre de Rameau. Ramassée en une maxime trop bien ?celée
et chantée sur un ton trop lugubre et abyssal pour qu’on la prenne
au sérieux, la ‹psychologie› perd à proprement parler son âme. Sa
partie contemplative et rationnelle, en passant dans la salle, se
convertit cette fois en rire. C’est par là que l’opéra, qui est un
théâtre profondément comique, retrouve la puissance de la pen-
sée: il y a des moments divins où le je pense est rigolo.»
(Catherine Kintzler: «Métaphysique et théâtre classique: une psychologie rationnelle»,
La métaphore 2/1994 [Paris: La Différence])
Mardi 11.05.2010 20:00 - Grand Auditorium -
The Infernal Comedy - John Malkovich
Confessions of a serial killer
Bernarda Bobro, Aleksandra Zamojska soprano
John Malkovich comédien
Wiener Akademie
Martin Haselböck direction, conception
Michael Sturminger texte, mise en scène
Birgit Hutter costumes, idée