Ordonnée par le juge d'instruction en charge du dossier à Nancy, Claire Carpentier, l'expertise a mis en évidence un profil ADN masculin grâce à du sang retrouvé sur le jean de la jeune femme. Un second profil ADN masculin a été découvert dans du sperme sur la culotte de la victime, mais il pourrait être celui de son compagnon d'alors, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
L'affaire Le corps dépecé de Nelly Haderer, jeune femme de 22 ans, mère de deux enfants, a été découvert dans une décharge de Rozières-aux-Salines le 31 janvier 1987. La jeune femme a été tuée de deux balles de carabine. Un temps soupçonné, son compagnon avec lequel elle s'était disputée le soir du meurtre, a été mis hors de cause. La jeune femme a donné un dernier signe de vie ce soir-là quand elle a laissé un mot sur la porte de son frère lui demandant de la recontacter. Plus personne ne l'a vu ensuite. Un témoin va confier à la police avoir aperçu une voiture garée en bas de l'immeuble du frère de Nelly; il s'avère que c'est celle de Jacques Maire. Il possède un alibi et faute de preuves, il a été définitivement acquitté en 2008.Parmi la quinzaine de scellés examinés par le laboratoire médico-légal de Bordeaux, une trace partielle d'ADN féminin a également été retrouvée sur le manteau de la victime. Enfin, un mélange de profils masculin et féminin, différents des autres traces retrouvées, a été identifié sur le jean. «On a donc deux profils masculins et deux profils féminins», a résumé cette source.
Comparaison avec l’ADN de Jacques Maire
Des comparaisons vont maintenant être faites avec l'ADN de différents protagonistes, dont celui de Jacques Maire, condamné en 2006 dans cette affaire puis acquitté en 2008, a ajouté cette source. L'information judiciaire concernant le meurtre de Nelly Haderer avait été rouverte en 2009 afin de procéder à des analyses génétiques. Tuée de deux balles de carabine 22 long rifle, son corps avait été retrouvé dénudé et découpé en morceaux sur une décharge, dans la banlieue de Nancy, le 31 janvier 1987.
Jacques Maire, déjà mis en cause dans le meurtre en 1983 d'une autre jeune femme, Odile Busset, 20 ans, avait été mis en examen en janvier 1997. Condamné à 15 ans de réclusion pour enlèvement, séquestration et meurtre d'Odile Busset, il avait été acquitté du meurtre de Nelly Haderer par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle en novembre 2004. Mais en appel à Epinal (Vosges), il avait été reconnu coupable en 2006 du meurtre de Nelly Haderer et condamné à 20 ans de réclusion criminelle. En octobre 2006, la cour de cassation annulait, pour vice de procédure, cette dernière condamnation. L'accusé a finalement été acquitté des deux meurtres en octobre 2008 par la cour d'assises de la Moselle.
Jacques Maire acquitté a son 3ième procès [news]...par 720par576
(L'essentiel Online/AFP)
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