Les professionnels l'assurent, le marché de l'emploi a passé la crise et redémarre. Pour Mariette Scholtus, directrice de l'ADEM, il y a «de plus en plus d'offres d'emplois disponibles et moins de chômeurs» qu'au plus fort de la crise. Des difficultés demeurent toutefois pour qui veut embaucher. «Ça reste difficile de trouver des gens qualifiés», pointe Suzi Weiss-Colle, de Goodyear. «Il est plus compliqué de trouver les profils adéquats», confirme Mariette Scholtus.

Pour le ministre socialiste du Travail, Nicolas Schmit, qui participait à une table ronde dans le cadre de Moovijob, «le marché de l'emploi reste difficile et concurrentiel», au Luxembourg. «Il faut aider ceux qui sont à la recherche d'un emploi à trouver le plus rapidement possible». Pour cela, le leitmotiv est de faire se rencontrer l'offre et la demande d'emploi. «Là où ça coince», insiste le ministre. «Nous devons décoincer, aider ceux qui ont les compétences à améliorer ces compétences».

40% des visiteurs ont un emploi

Ce qui passe essentiellement par la formation continue. «Nous travaillons avec le ministère pour l'accompagnement» des travailleurs et «pour la création d'outils de formation». «L'école doit être à l'écoute de l'économie et avoir des contacts avec les entreprises», indique de son côté Nicolas Schmit.

Faire se rencontrer les besoins des entreprises et les compétences des salariés, c'était justement le but de Moovijob, vendredi au Kirchberg. Sur les quelques 3 000 participants, quelque 40% ont déjà un emploi et étaient là, selon un organisateur, pour faire évoluer leur carrière. Ils ont pu pour ça discuter avec une soixantaine d'employeurs potentiels.

«Il y a beaucoup de possibilités intéressantes»

Les files de candidats potentiels, CV à la main, n'ont pas raccourci de la journée devant les stands des différentes entreprises, notamment celles du secteur bancaire, juridique ou encore hi-tech. On échange, on discute, on décrit son profil d'un côté, ses besoins de l'autre, on laisse son CV et on passe au stand suivant. Avec l'espoir d'être recontacté.

Astrid Walerius n'a plus d'emploi depuis trois semaines. Elle cherche dans le domaine environnemental. «C'est plus facile ici de trouver des contacts avec différentes entreprises», explique la jeune femme. «On a la chance de pouvoir les comparer». Pour cette frontalière allemande, la journée a été constructive. «Il y a beaucoup de possibilités intéressantes, j'ai pu laisser pas mal de CV». Ne reste plus aux employeurs qu'à faire le tri pour trouver la bonne personne pour le bon poste...

Jérôme Wiss