«(Armstrong) a pris ce que nous prenions tous... la majorité du peloton. Il y avait de l'EPO... testostérone... transfusion sanguine.» Hamilton explique aussi qu'Armstrong a pris de l'EPO pour se préparer aux Tours de France 2000 et 2001 et qu'il avait été contrôlé positif en 2001 pendant le Tour de Suisse, une épreuve disputée avant la Grande Boucle.
Accusations un an après celles de Floyd Landis
«20 ans plus de carrière. 500 contrôles antidopage dans le monde entier, hors et en compétition. Jamais contrôlé positif. Les faits parlent d'eux-mêmes», a vite réagi Armstrong, désormais retraité, via Twitter. Dans un communiqué sur le site www.facts4lance.com, son avocat Mark Fabiani indique: «L'attrait pour l'argent et la soif de publicité (de Hamilton) n'y peuvent rien: Lance Armstrong est le sportif le plus contrôlé de l'histoire.»
Ces accusations interviennent un an après celles de Floyd Landis, vainqueur déchu pour dopage du Tour 2006 et équipier d'Armstrong à l'US Postal de 2002 à 2004. Sur cette base, une enquête fédérale avait été lancée aux États-Unis à l'été 2010 touchant à la possible utilisation de fonds publics à des fins illicites (par exemple trafic ou utilisation de produits dopants) et menée par le procureur Jeff Novitzky, l'homme de l'affaire Balco en 2003.
«J'ai dit toute la vérité et rien que la vérité»
Armstrong a en effet gagné le Tour de France à six reprises avec une équipe parrainée par US Postal, entreprise financée par le gouvernement américain. Le survivant du cancer (1996) a aussi gagné en 2005 avec Discovery Channel, avant de prendre sa retraite jusqu'en janvier 2009, date à laquelle il a repris la compétition pendant deux ans mais sans succès sportif.
Hamilton fait partie des témoins qui ont déposé devant le grand jury réuni à Los Angeles par les enquêteurs fédéraux. «Pendant six heures, j'ai dit toute la vérité et rien que la vérité, explique Hamilton dans une lettre adressée à sa famille et ses amis et publiée jeudi par le site spécialisé cyclingnews.com. J'ai senti une forme de soulagement que je n'avais pas sentie avant. Tous les secrets, le poids que je portais depuis des années, se sont envolés soudainement. J'ai compris que c'était ce chemin (de la confession) que je devais prendre.»
«Il est grand temps que cette enquête absurde s'arrête et que les énormes sommes d'argent (public) dépensées soit allouées à des enquêtes qui visent véritablement à défendre les Américains contre des méfaits», réclame Mark Fabiani sur facts4lance.com, un site lancé jeudi par le clan Armstrong.
(L'essentiel Online/AFP)