«Ce projet a commencé l'an dernier et la phase de recherches devrait être terminée d'ici la fin de cette année. Nous en saurons alors plus sur sa faisabilité», a déclaré Ragna Sara Jonsdottir, porte-parole du groupe public d'énergie Landsvirkjun, qui table sur une possible décision d'ici 4 ou 5 ans. Après avoir paralysé les cieux européens avec les épaisses volutes de cendres volcaniques l'an dernier, la grande île de l'Atlantique nord cherche désormais à exploiter les effets favorables de ses volcans: la vente de l'énergie géothermique tirée des eaux bouillantes de son sous-sol et de l'énergie hydrothermique de ses glaciers.
L'éruption de l'Eyjafjöll avait provoqué une pagaille dans le ciel au printemps dernier. (AFP)
«Nous étudions entre autres le pays de destination. Les pays potentiels sont le Royaume-Uni, la Norvège, les Pays-Bas ou l'Allemagne», selon la porte-parole. Suivant sa destination finale, le câble mesurerait entre 1 200 et 1 900 kilomètres de long. «Ce serait le plus long câble sous-marin au monde», souligne la responsable. Le projet table sur un objectif d'exportation de 5 térawattheures (5 milliards de kilowattheures) par an, indique-elle.
De nouvelles ressources pour relancer son économie
Cette production représente au cours actuel de l'électricité en Europe, représente environ 250 à 320 millions d'euros d'exportations chaque année suivant les pays, ainsi que la consommation d'1,25 million de foyers européens. «L'idée est de répondre à la demande en Europe aux heures de pointe, ainsi qu'en partie en demande de base», explique Mme Jonsdottir, sans vouloir donner d'estimation du coût du projet.
Landsvirkjun, qui appartient à l'État islandais, produit déjà environ 75% de l'électricité islandaise. L'Islande, qui a traversé une grave crise économique après l'effondrement fin 2008 de ses banques jadis florissantes, cherche de nouvelles ressources pour relancer son économie, qui repose désormais principalement sur la pêche.
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