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Mardi, 24 Mai 2011 14:00

Sécurité routière Le gouvernement fait marche arrière

Ces propos ont été confirmés par plusieurs autres élus UMP et par l'entourage du patron des députés UMP, Christian Jacob. "Il y aura toujours un radar pédagogique avant un radar fixe mais il y en aura aussi qui ne seront pas suivis de radars fixes", a lancé le ministre de l'Intérieur, sous les applaudissements des députés UMP réunis salle Colbert.

"La fronde est terminée", a aussitôt déclaré le député Christian Vanneste. Les déclarations de M. Guéant, faites juste après le départ du Premier ministre, semblent se démarquer de celles de François Fillon, qui avait affirmé un peu plus tôt, à la même réunion: "Tous ceux qui ont des propositions en matière de sécurité routière doivent être entendus. Mais le gouvernement ne reviendra pas sur la fin de la signalisation systématique des radars". Il n'y a "aucune divergence" entre les deux hommes sur la suppression à terme des panneaux, a aussitôt tenu à déclarer l'entourage du ministre de l'Intérieur.

Une suspension temporaire

"Le retrait des panneaux se fera dans la concertation", mais ils "seront retirés in fine", a-t-on prévenu de même source. "Les annonces de Claude Guéant nous donnent entière satisfaction. Ces mesures de bon sens correspondent tout à fait à ce que nous demandions", s'est félicité M. Meunier, qui faisait partie des députés UMP les plus remontés contre les nouvelles mesures du gouvernement sur la sécurité routière. "C'est une victoire totale pour nous députés", se félicitaient plusieurs élus UMP. "Et aussi un affaiblissement du Premier ministre, qui a été contredit, devant le groupe, par son ministre de l'Intérieur ! Fillon a dû manger son chapeau", jubilait un proche du secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé.

Affichant un triomphe modeste, le patron des députés UMP Christian Jacob a déclaré à la presse qu'il ne fallait pas parler de "victoire" des uns ou de "défaite" des autres. "On est dans l'efficacité et l'efficacité, c'est celle d'un groupe parlementaire qui s'est mobilisé, qui a fait des propositions qui ont été retenues par le gouvernement", a-t-il lancé.

M. Jacob l'a finalement emporté, lui qui plaidait auprès du gouvernement pour un moratoire sur la dépose des panneaux le temps d'engager des concertations, localement, avec les élus. Il a tenu à "relativiser la polémique" des derniers jours: "Il y a eu une remontée de terrain des parlementaires et c'est aussi à cela que sert le groupe. Chaque semaine, c'est le coeur battant de la majorité".

(L'essentiel Online/afp)

Last modified on Mardi, 24 Mai 2011 14:16
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