Jempi, Andy, Frank: ce sont peut-être les prénoms les plus répandus au Grand-duché, mais ce ne sont plus les prénoms donnés aux nouveau-nés ces dernières années. Contacté par L’essentiel Online, le service de l’état civil du tribunal d’arrondissement explique ne pas avoir de données chiffrées officielles concernant l’attribution des prénoms au Luxembourg. Certaines tendances se dégagent cependant. Pour le service de l’état civil de la ville de Luxembourg, le bureau des déclarations de naissances assure voir passer de nombreux et nombreuses «Luca, Emma, Elena ou Lena», les prénoms «les plus fréquemment demandés depuis des années». Une mode similaire à la France où les prénoms Emma et Lucas ont été les plus donnés en 2010.

Le diable n'est pas accepté au Grand-duché

Cependant, il n’est pas possible de donner n’importe quel prénom à son enfant. Comme la loi française, qui a récemment autorisé un jeune homme à changer son nom de Johnny en Karim pour stopper les moqueries, le Code civil luxembourgeois tempère: «Les prénoms de l'enfant sont choisis par ses père et mère. L'officier de l'état civil ne peut recevoir dans l'acte de naissance des prénoms pouvant nuire à l'intérêt de l'enfant ou aux droits des tiers».

Car, même si au Grand-Duché, «les refus sont heureusement assez rares», précise Jules Becker, du service de l’état civil de la ville de Luxembourg, certains peuvent éviter de futures railleries. Parmi les refus, ce sont principalement «des noms propres à des célébrités», comme Michael Ballack ou Xavier Naidoo, utilisés en double prénoms. Voire «Devil» (diable en anglais), qui a été récemment refusé par le service.

Le ministère de la justice, contacté par L’essentiel Online, complète: «sur demande motivée, les personnes de nationalité luxembourgeoise peuvent être autorisées par arrêté grand-ducal à changer leurs prénoms». Un dernier recours, jugé au cas par cas, pour ceux qui ne supportent plus leurs patronymes.

Jonathan Vaucher/L’essentiel Online