«À l'heure où les yeux du monde sont braqués sur l'ancien directeur général du FMI, les Français semblent de plus en plus agacés du comportement de leurs élites et notamment des politiques», déclarent-ils dans ce courrier initié par le député des Bouches-du-Rhône, Richard Mallié. «En l'espace de quelques jours, les milliers de courriels que nous avons reçus pour condamner les décisions» du Comité interministériel sur la sécurité routière du 11 mai «en sont la preuve flagrante». «Nous insistons sur le fait qu'il ne s'agit pas d'une simple ‘mauvaise humeur’ passagère mais bien d'une profonde exaspération», préviennent les signataires.
Parmi ces députés, on compte des membres du collectif de La Droite populaire, comme Philippe Meunier, Jacques Myard et Christian Vanneste, mais aussi des élus sarkozystes comme Alain Gest et Arnaud Robinet et l'ancien ministre Alain Marleix. Si l'augmentation depuis le début de l'année du nombre de décès sur la route est «dramatique», «ne cédons pas aux sirènes des ayatollahs qui souhaiteraient, à les écouter, un monde sans voiture», plaident-ils en espérant que M. Fillon étudiera avec «bienveillance» ces «remarques».
Près d’un quart des députés
«Si nous partageons votre ambition quant au traitement attentif des problèmes de sécurité routière, nous regrettons l'absence totale de concertation qui a précédé ce comité interministériel. De plus, nous estimons que d'autres mesures sont plus urgentes à prendre afin d'améliorer la sécurité routière, mesures qui ne seraient d'ailleurs pas davantage populaires», ajoutent les 73 députés.
Le groupe UMP compte 313 membres. Bon nombre de ses membres se sont élevés ces derniers jours contre certaines mesures prises par le gouvernement sur la sécurité routière, en particulier la suppression des panneaux prévenant des radars fixes, l'interdiction des avertisseurs de radars et l'obligation faite aux motards de repasser un examen après cinq ans d'interruption de conduite.
(L'essentiel Online/AFP)
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