«Un citoyen qui a eu peur pendant le séisme s'est précipité par la fenêtre et a trouvé la mort», a précisé Kenan Ciftçi, gouverneur de Kütahya, province où se trouve l'épicentre du séisme, sur la chaîne d'information NTV. «Il y a certains dégâts, et nous tentons de rétablir l'électricité à Simav», l'épicentre du tremblement de terre.
Jusqu'à Istanbul
Simav, une ville de quelque 100 000 habitants, dépend administrativement de la province de Kütahya, située à environ 310 km à l'ouest d'Ankara. L'agence de presse officielle Anatolie a précisé qu'un bâtiment désaffecté s'était écroulé dans cette ville.
La secousse tellurique a été ressentie dans les provinces voisines et jusqu'à Istanbul, plus au nord, la principale métropole turque de plus de 12 millions d'habitants, a ajouté l'agence.
Le séisme a provoqué un mouvement de panique à Kütahya et dans les autres zones où il a été ressenti, les habitants de ces régions sortant dans les rues, ont montré les chaînes télévisées d'information en continu. Plusieurs répliques ont été ressenties par la suite.
Lignes téléphoniques saturées
Les lignes et réseaux téléphoniques avec la zone du séisme ont été rapidement saturés, gênant la collecte d'informations dans les zones touchées. Un séisme de cette magnitude provoque généralement des dégâts en Turquie, dans les habitations construites en dessous des normes.
En 1970, un violent séisme avait tué plus de 1000 personnes dans la province de Kütahya. La Turquie, qui est traversée par plusieurs failles, connaît de fréquents tremblements de terre.
Deux forts séismes dans les régions très peuplées et industrialisées du nord-ouest du pays avaient fait environ 20 000 morts, en août et novembre 1999, et les experts s'accordent sur le fait que la région d'Istanbul est menacée d'un fort séisme.
(L'essentiel Online/AFP)