Mardi 05 Novembre 2024
taille du texte
   
Mercredi, 25 Mai 2011 09:00

Tornades aux Etats-Unis «Comme si une bombe avait explosée»

Tornades aux Etats-Unis «Comme si une bombe avait explosée»

Lauren Miller essuie son visage trempé de larmes: la tornade qui a dévasté les trois quarts de la ville de Joplin, dans le Missouri, a tué l'une de ses grand-mères, tandis que l'autre a survécu en se terrant en sous-sol. «J'ai perdu une grand-mère mais pas celle-ci», dit-elle en récupérant des photos de famille éparpillées dans les décombres de la maison où l'aïeule était réfugiée avant que le bâtiment ne s'effondre. L'autre grand-mère de Lauren, 23 ans, a péri alors qu'elle était sortie dimanche soir pour aller dîner chez des amis lorsque la tornade la plus meurtrière depuis près de 60 ans aux Etats-Unis a frappé Joplin, tuant 122 personnes.

En attendant, Lauren et sa famille ont récupéré une Bible dans ce qui était le premier étage de la maison de la grand-mère toujours en vie, dans un quartier résidentiel transformé en champ de bataille. Aux alentours, les arbres ont été arrachés, les voitures renversées, et Lauren marche sur des morceaux de métal, des couvertures déchirées et des jouets démantibulés.

Quelques rescapés

Avec le retour du soleil mardi, les secours fouillaient les décombres de fond en comble dans l'espoir de retrouver des survivants le long du sillon de destruction d'un kilomètre sur 6 laissé par la tornade. Lundi, 17 rescapés ont été secourus, mais les autorités redoutaient que le bilan des morts ne s'alourdisse.

«On essaie de récupérer le plus de choses possible avant la prochaine tempête», explique Brandon Hicks en tentant de se frayer un chemin dans les décombres de sa maison.

Brandon, 26 ans, a échappé par hasard à la tornade parce qu'il était parti à la pêche. Il est revenu à Joplin lorsque son frère l'a appelé pour lui dire qu'il était bloqué avec ses enfants dans le sous-sol de sa maison. Le temps d'arriver, le frère avait été dégagé par un voisin.

Comme une bombe dans l'hôpital

Dans ce paysage de désolation qui s'étend à perte de vue, l'hôpital St. Johns se repère de loin avec son toit détruit et ses fenêtres éventrées. «J'ai vu les nuages tourbillonner et des objets lourds qui tombaient du ciel, comme des morceaux de toiture. C'est là que j'ai compris que c'était très grave», raconte le cardiologue Ron Smalling.

Les infirmières ont eu tout juste le temps d'éloigner les patients des fenêtres avant que la tornade ne frappe dans un bruit de train arrivant à grande vitesse.

«On s'est blottis les uns contre les autres en priant parce qu'on ne savait pas si on s'en sortirait vivants», témoigne le Dr Smalling. «C'était comme si une bombe avait explosé à l'intérieur de l'hôpital».

Aaron McClintock, 23 ans, travaillait aux urgences quand le tourbillon a frappé. Mardi, il est revenu sur place pour prendre une photo de sa voiture afin de l'adresser à sa compagnie d'assurance. «J'ai dû me glisser dessous pour m'assurer que c'était bien la mienne», raconte-t-il devant l'épave de sa Pontiac Firebird qui a traversé la route avant de s'écraser les roues en l'air.

(L'essentiel Online/afp)

Authors:

Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
French (Fr)English (United Kingdom)

Parmi nos clients