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Jeudi, 11 Août 2011 16:00

Grosse boulette Deux journalistes font chuter les marchés

Grosse boulette Deux journalistes font chuter les marchés

Le journal britannique The Daily Mail a présenté mercredi soir des excuses «sans réserve» à la Société Générale, en reconnaissant comme sans fondement un article daté du 7 août assurant que la banque était «au bord du désastre».

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Dans cet article (supprimé depuis), il était mentionné que, selon les sources du Mail on Sunday, la Société Générale, l'une des banques les plus importantes en Europe, se trouvait dans un état «périlleux» et potentiellement au «bord du désastre».

Pourquoi une telle affirmation? Les journalistes du Mail on Sunday ont en fait mal compris une série d'article de fiction publiée par Le Monde fin juillet. Une fiction dans laquelle deux personnages évoquent les menaces qui pèsent sur la Société Générale. Les journalistes du Mail on Sunday,l'édition dominicale du Daily Mail, écrivent donc un article, sans citer les sources. Le web fait le reste...

Le pouvoir du web

Facebooké, twitté, blogué, relayé sur de nombreux médias (comme CNN), l'article fait vite le tour de la Toile. Mercredi matin, la rumeur de la faillite de la banque française est tellement grande que le moindre signe est perçu comme une confirmation. Quand l'Élysée annonce dans la matinée la tenue d'une réunion à l'Élysée sur la situation financière c'est la cerise sur le gâteau!

D'autant plus que les dirigeants de la Société Générale ne communiquent pas... Pendant ce temps le titre s'effondre en bourse et une autre rumeur gagne les marchés: la France pourrait perdre son triple AAA. C'est seulement mercredi soir que la direction de la Société Générale dénonce les rumeurs l'ouverture d'une enquête sur le lancement de ces bruits. Le mal est fait: la banque a vu son titre fondre de 14,7% en une seule séance de cotation et le CAC 40 de 5,5%.

«Nous reconnaissons aujourd'hui que ceci n'est pas vrai et nous présentons, sans réserve, nos excuses à la Société Générale pour les désagréments que cela a causés», a depuis expliqué le tabloïd britannique. Bref, un bel exemple de la volatilité des marchés...et du pouvoir du web et du journalisme bien évidemment!

FR/L'essentiel Online avec AFP

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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