Jamais les plaques de pétrole échouées sur des plages n'auront été aussi excitantes! La Surfrider Foundation, une association créée il y a 21 ans à l'initiative de surfeurs et ayant pour but la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable des océans et du littoral, a misé sur «un calendrier bien huilé» pour assurer sa communication.

Son calendrier 2011 met en scène de jolies sirènes dont les parties intimes ne sont dissimulées que par quelques grammes de mazout visqueux. Il s'agit d'une manière décalée de rappeler chaque jour l'importance de protéger les océans. Cette campagne de pub a été offerte à l'association par l'agence Young & Rubicam Paris. Les filles ont été photographiées par Fred Meylan.

Une campagne qui suscite des réactions

Lancé au début de l'année, le «Surfrider 2011 Oiled Calendar» fait tache d'huile sur le Web depuis quelques jours. «Le succès de ce calendrier s'est vu échelonné en deux temps», relève Gabriel Gelin, chargé de communication pour Surfrider Foundation Europe.

«En janvier 2011, à sa sortie, nous en avons distribué à nos partenaires de travail (privés, institutionnels, associatifs, medias,...). Les réactions ont été vives tant pour l'originalité du support, que pour l'utilisation de l'image de la femme. Comme toute campagne, la première cause d'échec aurait été l’absence de réaction, ce qui n'a absolument pas été le cas», relate-t-il.

Rebelote en juillet 2011! «Certains sites influents ont relayé cette campagne et sur 2 ou 3 jours, plus de 400 sites et tweets ont suivi. Même si ces relais sont en décalage par rapport à la sortie effective du calendrier, les médias ont salué l'originalité de la démarche. Cela est d'autant plus fort que ce décalage de temps n'a pas été un obstacle à ces relais», poursuit Gabriel Gelin.

Un objet collector

Il précise que ce calendrier a été tiré à seulement 500 exemplaires sur du papier éco-responsable et qu'il n'a pas été destiné à la vente. «Nous souhaitons par le biais de ce moyen de communication original mettre un coup de projecteur sur notre campagne et pétition «Stop Oil Spill», en réponse aux événements récents dans le Golfe du Mexique (l'accident de la plate-forme Deepwater Horizon, le 20 avril 2010), en Chine, mais aussi en réaction aux nombreux déballastages sauvages qui sévissent quotidiennement...» souligne Gabriel Gelin.

Et de conclure: «Surfrider demande la suspension immédiate de toute nouvelle construction de plate-forme pétrolière offshore tant que des normes de sécurité suffisantes ne s'imposeront pas aux installations offshore».

L'essentiel Online / (gco)