Cinq ans après le lancement d’un papier-toilette de couleur noire, l’entreprise portugaise Renova est devenue un cas d’école, cité en modèle pour illustrer les succès des exportations portugaises, clé de la relance d’une économie en souffrance.
Dans les locaux de Renova, les rouleaux de papier-toilette, du noir au fuchsia ou jaune fluo, sont exposés fièrement.
Après avoir séduit les plus grands salons internationaux du design, le produit s'est imposé dans les supermarchés de 70 pays, en passant par le Luxembourg (depuis 2005), la France et la Belgique. «On a apporté un peu de gaieté et de couleur dans un secteur lourd, triste et peu créatif», explique Paulo Pereira da Silva, président de Renova. «Aujourd'hui, nous réalisons 50% de nos ventes à l'export. Le papier-toilette noir nous a permis de nous différencier sur un marché verrouillé», souligne Nuno Rocha, directeur marketing pour le Belux.
Grâce à ce succès, Renova, qui emploie actuellement 650 salariés, a doublé son chiffre d’affaires, avec des ventes qui s’envolent à 135 millions d’euros. Et c'est toute l'industrie du papier, secteur traditionnel au Portugal, qui suit le mouvement. L'an dernier, la filière a connu une hausse de 40% de ses exportations.
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