
Après le tremblement de terre d’Haïti, les télévisions du monde entier avaient largement diffusé des images des corps des victimes. Au Japon, même si le nombre de défunts est moindre, il est rare d’apercevoir un cadavre dans les reportages. Pour quelles raisons?
«La plupart des images tournées dans le nord du pays proviennent des secouristes, lesquels n’ont pas vocation à faire du sensationnalisme», explique Sébastien Faure, chef de la rubrique internationale de la Télévision suisse romande. Georges Baumgartner, correspondant à Tokyo, précise que «les lois japonaises concernant la protection de la vie privée sont très strictes et contraignantes. Ceux qui les enfreignent se risquent à des demandes de dommages de la part des familles, qui peuvent atteindre des sommes considérables.»
«Pas une censure, mais un consensus»
En plus, la population reste marquée par un crash d’avion de Japan Airlines, en 1985, où les TV avaient diffusé «des images très dures qui avaient suscité des réactions aussi vives que négatives à l'égard des médias». Le journaliste ajoute que les Japonais vouent un grand respect à leurs morts: «Selon la croyance budhiste, les âmes des morts reviennent sur terre une fois par an et punissent ceux parmi les vivants qui leur auraient manqué de respect.»
Pour Jean-Marie Bouisson, historien français spécialiste du Japon, interrogé sur LCI, «les médias japonais évitent la dramatisation et ne montrent pas les corps». «Ce n’est pas que cela leur soit imposé par une quelconque censure, c’est un consensus, explique-t-il. Un journal qui essaierait de booster ses ventes en dramatisant le paierait immédiatement en terme de popularité.»
Pas un cadavre sur 1 000 clichés
Yachuchiro Nagasaki, correspondant français de la chaîne japonaise NHK, estime pour sa part, que le peu d’images choc s’explique par le fait que les journalistes n’ont pas encore pu accéder aux sites les plus touchés, certains étant très accidentés. «Dans trois à cinq jours, lorsque les équipes de télévision parviendront à se rendre dans la région de Sendaï, très accidentée, nous découvrirons alors, avec stupeur, ce qui s'est vraiment passé. Et s'il y a des morts, nous les verrons malheureusement», déclare-t-il sur Tvmag.com.
Si les cadavres sont exclus des écrans de TV, la règle vaut aussi pour les photographes de presse. «C'est vrai il n'y a quasiment pas de photos de cadavres dans ce que nous recevons du Japon. A part l'image du corps d'un homme sous un camion, les seules photos de morts, sont celles qui montrent des sacs plastique contenant les corps», a expliqué la rédaction de l'Agence France Presse au site d’«Arrêt sur images». Même son de cloche chez Sipa Press, autre agence de photos: «J'ai vu plus de 1 000 photos du Japon ce week-end, de diverses sources et agences japonaises ou non, mais faites par des japonais, pas de gros plans, pas une seule image avec un cadavre. Une seule photo avec un sac plastique sur un brancard.»
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