C'est la première fois de la saison que le LOSC s'impose face à un "gros" du championnat. Pour l'anecdote, il s'était notamment incliné sur sa pelouse à l'aller devant l'OM (3-1). Cette victoire de prestige que l'OM n'a vraiment été en mesure de contester qu'après la pause, valide un peu plus sa candidature au titre. Elle récompense aussi l'équipe au football le plus léché. L'OM enregistre là un coup d'arrêt brutal, après avoir amassé 16 points sur 18 possibles.

D'autant que le calendrier propose successivement un déplacement à Rennes et la réception du Paris SG. Avec entre-temps un match retour de 1/8e de finale de Ligue des champions dans le chaudron d'Old Trafford à Manchester. Vanté pour ses mérites défensifs retrouvés depuis quelques semaines, la formation de Deschamps a paradoxalement pris l'eau dans ce secteur-là dimanche. Les sanctions ont été immédiates, comme lors de ce but de Frau, laissé libre dans la surface, à la 92e minute.

Arrivée salvatrice de Gignac

Marseille ne voyait pas le jour de la première mi-temps. Lille dégageait alors une telle aisance technique, une telle rapidité dans ses transmissions, et une telle capacité à ratisser tous les ballons au milieu qu'on croyait un équipe de jeu vidéo. Le but sublime d'Hazard nourrissait cette impression. Décalé par Balmont au milieu, le jeune prodige belge, laissé seul, ajustait du gauche une frappe de 30 m qui trompait Mandanda, un brin trop avancé (1-0, 10e). Insatiable, le LOSC n'abandonnait pas un cm2 à l'OM, réduit à des raids trop souvent stoppés avant l'heure. Pire: les Nordistes manquaient trois énormes occasions, résultant à chaque fois de perte de ballons marseillais.

Sow, seul face à Mandanda après un nouveau service de Balmont récupérant une mauvaise relance de Diawara, levait trop sa frappe (20), tout comme Gervinho, contré in extremis par Mbia après une erreur de Brandao au milieu (30), qui perdait encore son duel avec Mandanda après un mauvais contrôle d'Heinze. Cela faisait beaucoup pour Deschamps, qui sortait à la mi-temps Lucho, son leader technique emprunté, au profit de Gignac de retour de blessure après deux semaines d'arrêt.
L'OM refaisait alors surface, retrouvant vie et rythme, au gré également de l'entrée de Cheyrou et de Jordan Ayew.

Plus percutant, le champion de France trouvait la récompense à la suite d'une belle frappe de Rémy à l'entrée de la surface sur un renvoi mal jaugé de la défense lilloise (1-1, 60). L'ancien Niçois, auteur de son 7e but de la saison, fonçait saluer le virage sud, toute hargne dehors.
Le match gagnait encore en intensité dans un final haletant, alimenté par Cabaye d'une frappe lointaine sur le poteau (70) et Ayew dont Landreau repoussait le tir (71). Vint le but de Frau...

(L'essentiel Online/AFP)