Jeudi soir, stade Michel Lucius, Limpertsberg. Trois jeunes garçons se font des passes avec un frisbee jaune. Grave erreur. «L’Ultimate frisbee ça se joue avec un frisbee blanc pas avec ces trucs colorés tout mous», ronchonne Thierry, président de Ultimate deLux, à peine les pieds posés sur le terrain. Et pourquoi pas un frisbee jaune fluo? Après tout c’est celui qu’on utilise pour faire des passes à son chien... «On ne joue pas avec un frisbee coloré car les colorants rendent le frisbee plus mou, le frisbee blanc en est dépourvu et cela lui donne une meilleure pénétration dans l’air», nous explique très sérieusement Thierry, adepte de ce sport depuis 1992. Un sport qu'il a découvert lors de ses études aux États-Unis.

Oui! Vous avez bien entendu, un sport. L’Ultimate frisbee est un sport collectif opposant deux équipes de sept joueurs. L'objectif est de marquer des points en progressant sur le terrain par passes successives vers la zone d'en-but adverse et d'y réceptionner le disque. Un match peut durer entre 25 et 90 minutes, cela dépend du terrain et des tournois. Il se pratique dans sa version la plus courante sur terrain en herbe à l'extérieur (7 contre 7), mais peut aussi se pratiquer sur un terrain de handball (5 contre 5), ou sur la plage (5 contre 5 ou 4 contre 4).

Petits coureurs s'abstenir...

Faute de joueurs ce soir-là c’est à cinq contre cinq que l’on s’affronte. Et c’est parti pour plus d’1h30 de courses, sans compter l’entraînement. Entre deux essoufflements, on a tenté d’en saisir les grandes règles. «Les joueurs n’ont pas le droit de courir avec le disque, une fois attrapé ils doivent le lancer dans un laps de temps de 10 secondes en ne faisant pas plus de trois pas (comme au basket) pendant que l’adversaire fait des pieds et des mains pour vous empêcher de le lancer», nous explique Thierry.

En image et version professionnelle ça donne ça

Pour ce qui est de l’esprit du jeu, un seul mot: le fair-play. À chaque point on se sert la main entre coéquipiers, et surtout on n’hésite pas à féliciter les adversaires quand ils font un point. Petite originalité: il n'y a pas d'arbitre. Chaque joueur a la responsabilité de veiller au respect des règles, et quand aucune solution n’est trouvée c’est simple, pas de prise de tête, on fait table rase et on repart une passe en arrière. Ni vu ni connu, bref une belle leçon de vie!

Fatima Rougi/L'essentiel Online