L’idée est simple : le flux sanguin et sa pression sont une source potentielle d’énergie. Pourquoi ne pas reprendre alors le bon vieux principe de la dynamo ou du moulin à eau, en installant une micro-turbine dans l’organisme afin de produire de l’électricité ?
Pas de quoi recharger votre iPod ni faire avancer votre Prius hybride sur la route des vacances, mais l’énergie produite, à hauteur d’un milliwatt, suffirait à alimenter en électricité l’équivalent de dix pacemakers. Il s’agirait alors de fournir un moyen aux patients portant un stimulateur cardiaque de se débarrasser des contraintes liées aux piles et de devenir totalement autonomes et auto-suffisants en énergie : tant que le coeur bat, il s’alimente avec sa propre énergie.
Cette turbine magique, présentée récemment lors de la Conférence Internationale sur les Microctechnologies en Médecine et Biologie de Lucerne par des chercheurs de l’Université de Berne, n’est cependant pas sans risque puisque sa présence dans le réseau sanguin pourrait causer la formation de caillots de coagulation. Le travail n’est donc pas fini pour ses créateurs, et il faudra encore de longues étapes de mise au point avant que le dispositif soit sûr et opérationnel.