«Nous travaillons toujours avec une capacité d'action sur les marchés», a rappelé Didier Reynders. (AFP) Standard and Poor's avait déjà prévenu Fitch est la deuxième des trois grandes agences de notation internationales à envoyer un avertissement à la Belgique. Standard and Poor's avait déjà prévenu en décembre qu'elle pourrait dégrader la note du pays s'il ne se dotait pas rapidement d'un gouvernement capable de mettre en oeuvre les réformes nécessaires pour assurer un assainissement à long terme des finances publiques. L'avertissement de Fitch n'avait pas d'impact sur le marché obligataire mardi, les taux belges à 10 ans étant quasi stables vers midi à 4,209% contre 4,212% à la clôture lundi. Dans le même temps, les taux allemands à 10 ans, référence en Europe, étaient en légère hausse à 3,055% contre 3,013% lundi soir.
«Nous travaillons toujours avec une capacité d'action sur les marchés», a aussi rappelé Didier Reynders, soulignant que la Belgique a encore réussi à émettre lundi près de 3,4 milliards d'euros d'obligations «à de très bonnes conditions». «La situation de la Belgique serait évidemment meilleure (...) si un gouvernement était installé», a reconnu le ministre, qui néanmoins «ne croit pas» que l'actuel gouvernement en affaires courantes soit impuissant.
«Ne jouons pas au football panique»
«À défaut (d'un gouvernement de plein exercice), rien n'interdit au gouvernement en affaires courantes d'entamer le débat avec le Parlement sur des réformes structurelles», a-t-il jugé, évoquant notamment le système de retraites. Le gouvernement «pourrait d'ailleurs sortir des affaires courantes», a-t-il ajouté.
«Il ne s'agit pas d'une notation à la baisse, c'est un avertissement pour dire que nous risquons de perdre notre notation», a pour sa part déclaré à la radio publique flamand VRT Yves Leterme. «Ne jouons pas au football panique. Nous disons depuis un an qu'il faut un gouvernement de plein exercice. Fitch confirme que c'est absolument nécessaire», a-t-il ajouté. Mais lui aussi estime que la Belgique est sur la bonne voie en matière budgétaire, un budget pour l'année 2011 ayant été formellement adopté par le Parlement la semaine dernière. «Pour 2012-2013, j'ai toute confiance», a-t-il déclaré.