Aucun indice «ne prouve» que la contamination des concombres ayant véhiculé la transmission d'une bactérie qui a causé la mort d'au moins deux personnes en Allemagne, vienne d'Espagne, a affirmé vendredi la ministre espagnole de l'Agriculture, Rosa Aguilar. «On ne sait pas où a pu se produire la contamination et la Commission européenne a mis en avant le fait qu'elle ait pu se produire en dehors du pays d'origine» des concombres, a déclaré Mme Aguilar à l'issue d'un conseil des ministres.

«Jusqu'à présent rien ne prouve et il n'a pas été démontré que cela ait pu se produire dans le pays d'origine», a-t-elle insisté. Le fait que l'Espagne ait été directement pointée du doigt dans cette affaire peut provoquer des «dommages irréparables pour le secteur», a-t-elle prévenu. «Notre niveau de sécurité et de qualité est extraordinairement élevé», a-t-elle poursuivi.

La bactérie a tué deux personnes

Deux sociétés espagnoles, installées en Andalousie (sud), à Malaga et Almeria, sont les productrices de concombres vecteurs de transmission de cette bactérie. Aucun cas de contamination n'a été détecté en Espagne.

La bactérie est l'E.coli enterohémorragique (Eceh). Elle est potentiellement mortelle, en provoquant des hémorragies dans le système digestif. Elle a été trouvée en Allemagne dans trois concombres en provenance d'Espagne et un quatrième qui pourrait venir des Pays-Bas.

Des concombres contaminés et venant d'Espagne ont aussi été trouvés chez deux grossistes danois et les deux plus grandes chaînes du pays ont décidé jeudi d'enlever les concombres espagnols des rayons de leurs supermarchés.

L'Allemagne est le pays le plus touché. La bactérie a tué deux personnes et 214 autres sont malades, en majorité des femmes (68% des cas). La Suède a signalé 10 cas, le Danemark 4, le Royaume-Uni 3 et les Pays-Bas 1, indique la Commission européenne. Les personnes ayant récemment voyagé en Allemagne doivent être attentives aux symptômes de la maladie qui se traduit par des diarrhées et du sang dans les selles, des maux de tête et de vives douleurs au ventre.

(L'essentiel Online/AFP)