Les premiers éléments de l’enquête remontent au mois d’avril. Des hackers auraient alors placé sur un des serveurs du parti pirate allemand une clé SSH permettant de déclencher une attaque virtuelle contre EDF en France. Le site internet de l’hebdomadaire allemand Spiegel allait même Jusqu’à suspecter que l’attaque virtuelle aurait pu concerner la gestion d’une des 58 centrales nucléaires françaises. «Il n’ y a jamais eu de risques concrets. Cela ressemble plutôt à un coup de hussard de la part des autorités policières françaises et allemandes» critique Sven Clément, président du parti pirate luxembourgeois. «Les collègues allemands n’ont même pas été prévenus d’être sous le coup d’une mesure policière.»
«C’est également possible au Luxembourg»
Lundi les serveurs du parti pirate allemand étaient à nouveau accessibles. Dans un communiqué le vice-président du parti pirate allemand Bernd Schlömer s’étonne de ne pas avoir été informé, alors que les enquêteurs savaient déjà que ce n’était pas des membres directs du réseau qui étaient en cause: «Nous aurions pu aider les autorités dans leurs investigations.»
Les pirates hackés par des tiers ? «C’est également possible au Luxembourg» prévient Sven Clément. «Nos services sont ouverts et accessibles à chacun, c’est la base de notre travail et de nos échanges: tout le monde peut participer et s’impliquer et ce même de manière anonyme, un autre principe du parti pirate.» Quant au scénario de voire la gestion d’une centrale nucléaire reprise en main par des hackers, Sven Clément n’y croit pas une seconde : «C’est le site internet qui aurait été visé, qui n’a rien à voir avec les commandes d’une centrale nucléaire.»
L’essentiel Online
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