Au Luxembourg, on ne peut pas vraiment dire que les habitants dorment avec leur arme sous l'oreiller. Pour être autorisé à en porter ou en détenir une, il ne faut pas juste montrer patte blanche, il faut aussi un motif valable. Sur les 20775 autorisations délivrées par le ministère de la Justice en 2010, 90% avaient pour motivation la chasse ou le tir sportif.

Les 10% restants étaient des souvenirs de famille, «des armes datant de la Seconde Guerre mondiale, par exemple», explique-t-on au ministère mais aussi des entreprises privées qui ont équipé leur personnel, principalement pour du transport de fonds. Mais attention, «ces employés ne sont pas des policiers auxiliaires, précise l'administration. Ils n'ont pas plus de droits que les autres citoyens ordinaires».

Le nombre de personnes possédant des armes, 15000en 2010, reste stable. La majeure partie des autorisations sont du renouvellement. Le reste, quelques jeunes atteignant l'âge pour faire du tir sportif ou accompagner leur famille à la chasse. Ils sont compensés par les détenteurs qui meurent de vieillesse ou perdent leur autorisation en cessant l'activité qui y est liée. En tout, entre particuliers et sociétés, 84821 armes étaient en circulation au Grand-Duché en 2010.

Séverine Goffin