«Je n’enlève pas un mot à mes premières déclarations (…) Je persiste et je signe, mais cette histoire est celle d'une femme politique – Viviane Reding – qui s’oppose à un homme politique – Nicolas Sarkozy.» La commissaire européenne à la Justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté ne décolère toujours pas de la politique engagée par la France contre les Roms. En ligne de mire: les expulsions demandées par les autorités françaises envers les populations roms présentent sur le territoire français.
«Je dis stop aux expulsions de masse, mais pas stop pour ne rien faire, car dix millions de Roms vivent en Europe, poursuit la commissaire luxembourgeoise. Ce sont des Français, des Luxembourgeois ou des Roumains qui ont les mêmes droits et les mêmes devoirs que n'importe quel citoyen européen qui vivent pour la plupart dans la pauvreté et qui, pour les plus jeunes, sont peu ou pas scolarisés. Une colère toutefois apaisée par la promesse de Paris «de modifier sa loi pour le printemps.»
Afin de «défranciser» ce débat, Viviane Reding a annoncé la mise en place d'un groupe d'analyse pour comprendre comment les différents pays membres agissent en faveur des Roms. Une démarche qui devrait aboutir à la création, d'ici au mois d'avril, d'un plan cadre européen pour des des actions nationales en faveur des Roms. «Chaque État devra prendre des mesures pour que la prochaine génération puisse s’intégrer. Il faudra du temps et de la bonne volonté de tous les côtés», précise la commissaire.
(Jmh/L'essentiel Online)
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