Les règles en vigueur doivent être durcies à la faveur d'une révision du «code de conduite» des commissaires européens, que le président de l'exécutif européen José Manuel Barroso compte dévoiler aux chefs des groupes politiques du Parlement européen, selon un document qui sera présenté jeudi.
Elles stipulent notamment que les commissaires «ne doivent pas accepter d'invitation à l'exception de celles en accord avec les usages diplomatiques et de courtoisie». Les commissaires européens n'ont par ailleurs pas le droit d'accepter des cadeaux de plus de 150 euros de valeur, ce qui était déjà prévu. Au-delà, s'ils en reçoivent dans le cadre des usages diplomatiques, ils sont tenus de les donner au service du Protocole de la Commission européenne.
Dans l'air du temps aussi au Luxembourg Les questions des déplacements des politiques luxembourgeois sont aussi au cœur de l'actualité au Grand-Duché. Dans un souci de transparence, le Premier ministre, Jean-Claude Juncker avait publié l'ensemble des montants de déplacements des ministres luxembourgeois. Un député a par ailleurs demandé des comptes au ministre des Affaires étrangère concernant une visite de courtoisie de Frank Walter Steinmeier, président du groupe SPD du Bundestag.Révision générale du code de conduite
Ces propositions sont incluses dans le cadre d'une révision générale du code de conduite des commissaires, réclamée notamment par le Parlement européen après plusieurs scandales liés notamment au pantouflage des anciens commissaires l'an dernier. Le Britannique Peter Mandelson avait aussi dû, du temps où il était commissaire au commerce, nier tout lien entre son invitation sur le yacht d'un oligarque russe spécialisé dans l'aluminium et les préférences commerciales qu'il lui avait accordé.
La présentation prévue jeudi par coïncide avec la polémique au sujet des vacances égyptiennes du Premier ministre français François Fillon et des vacances tunisiennes de la ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie. Pour ce qui est du code de conduite de la Commission, «la question qui se pose évidemment est de savoir si des vacances privées, un réveillon avec la famille rentrent dans ce que l'on appelle les usages diplomatiques en vigueur», s'interroge une source européenne. «Cela dépendra sans doute des pratiques, mais il ne fait aucun doute que des vacances avec toute la famille iraient au-delà de ce que l'on considère comme usages diplomatiques» à Bruxelles, a-t-elle précisé.
(L'essentiel Online/AFP)
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