Le vice-président Joe Biden a indiqué que l'administration proposerait dans son prochain budget annuel, qui sera présenté au milieu du mois, de consacrer huit milliards de dollars à «l'augmentation de l'accès des Américains aux services de trains à grande vitesse». Cet investissement, qui devra recevoir l'approbation d'un Congrès où les adversaires républicains de MM. Obama et Biden sont en position de force, donnerait le départ d'un plan visant à permettre à 80% des Américains d'avoir accès au train à grande vitesse d'ici à 25 ans, selon M. Biden. L'investissement s'élèverait au total à 53 milliards de dollars sur 6 ans, a précisé la Maison-Blanche.
Les républicains ont sans surprise réagi avec hostilité, le président de la sous-commission des transports ferroviaires à la Chambre des représentants, Bill Shuster, affirmant que ce n'était «pas au gouvernement de développer le train à grande vitesse américain», mais aux entreprises privées. Tant le président que le vice-président soulignent que le développement du réseau national de chemin de fer transportant des passagers, Amtrak, qui souffre actuellement des conséquences d'années de délaissement, constituerait l'un des piliers de la future prospérité des États-Unis. Les républicains dénoncent en Amtrak un «système de style soviétique» structurellement déficitaire.
Alstom se frotte les mains
Le constructeur ferroviaire français Alstom, implanté aux États-Unis, s'est félicité de cette annonce. «Nous sommes impatients de nous mettre au travail -et mettre des gens au travail- pour construire le nouveau réseau ferroviaire américain», a commenté le groupe dans un communiqué.
Lors de son discours sur l'état de l'Union le 25 janvier, M. Obama avait appelé les États-Unis à investir dans les fondamentaux que sont à ses yeux l'enseignement, la recherche et les infrastructures afin de résister à la montée en puissance de pays comme l'Inde et la Chine.
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