Vendredi, 04 Novembre 2011 16:30
Mexique : des Anonymous entrent en guerre contre un cartel
Publié le 04-11-11 à 15:00 Modifié à 16:30 par Jérôme Hourdeaux
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La guerre ouverte, depuis le mois de septembre, entre les internautes et le cartel de la drogue mexicain des Zetas a franchi une nouvelle étape le week-end dernier avec l’implication des Anonymous dans ce conflit qui a déjà fait trois morts parmi les cybermilitants mexicains.
Considéré comme l’un des cartels les plus violents et dangereux, les Zetas opèrent le nord-est du Mexique. Mais depuis plusieurs mois, ils sont confrontés à une mobilisation des habitants de la région sur internaute. Face à l’impuissance de la police, et au silence des médias, de nombreux sites et réseaux sociaux ont vu le jour pour recenser, et dénoncer, les activités des narcotrafiquants.
Trois internautes exécutés, un Anonymous enlevé
Mais, au début du mois de septembre, les Zetas ont décidé de contre-attaquer en exécutant deux jeunes blogueurs et en suspendant leurs corps sous un pont de la ville de Nuevo Laredo, accompagnés d’un message d’avertissement à l’ensemble des internautes mexicains. Deux semaines plus tard, toujours à Nuevo Laredo, le corps décapité d’une autre web-activiste était retrouvé, également accompagné d’un message de menaces.
Mais, apparemment, les représailles des Zetas ne se sont pas limitées à ces exécutions. En effet, le 6 octobre, un internaute se présentant comme un Anonymous postait une vidéo dans laquelle il annonçait qu’un membre du collectif avait été kidnappé par les narcotrafiquants alors qu’il distribuait des tracts lors d’une manifestation dans l’Etat de Veracruz.
La vidéo annonçait également le lancement d’une opération baptisée "#OpCartel" et menaçait les Zetas de dévoiler leurs secrets ainsi que les identités de leurs complices dans la presse et la police si le membre des Anonymous enlevé n’était pas libéré avant la date du 5 novembre. " Vous avez fait une grosse erreur en prenant l’un d’entre nous" (…) "Nous voulons que l’armée et la marine sachent que nous en avons assez du groupe criminel Zeta", menaçait la vidéo.
Craintes de représailles
Cette véritable déclaration de guerre n’a pourtant pas fait l’unanimité au sein des Anonymous, groupe informel et, de ce fait, sans direction centrale, certains craignant les représailles sanglantes. C'est un article publié le 1er novembre sur le site de Stratfor, une entreprise américaine spécialisée dans le renseignement et le contre-terrorisme, et affirmant que les Zetas avaient recruté ses propres hackers pour traquer les Anonymous, qui a plus particulièrement semé la zizanie chez les cybermilitants. Dans les heures qui suivirent, plusieurs internautes se réclamant des Anonymous annonçaient un arrêt de l’opération.
Mais, dès le lendemain, Barrett Brown, un des porte-paroles officieux des Anonymous connu pour être l’un des seuls à s’exprimer à visage découvert, postait une vidéo dans laquelle il annonce la reprise de l’opération après un vote des participants, tout en confirmant désistement de certains. Dans une interview accordée le 3 novembre au site Gawker, Barrett Brown affirmait par ailleurs que les hackers des Anonymous avaient réussi à pirater 25.000 mails contenant des informations sur 75 complices des Zetas.
Barrett Brown Vs les Zetas
Des menaces qui semblent avoir porté leurs fruits. En effet, dans un communiqué diffusé le même jour Barrett Brown, a annoncé que le militant avait été libéré. Le porte-parole des Anonymous semble par ailleurs se détacher de plus en plus du collectif afin d’assumer seul la responsabilité, et les risques de l’opération. "Ceux qui ont été en possession des emails ont promis de les donner qu’à moi seul, ce qui veut dire que tout ce qui se passe à partir de maintenant est mon propre travail, et pas celui des Anonymous". Il espère également "annoncer la prochaine étape" de l’opération "dans les prochains jours".
La question continue en tous cas à diviser la communauté des Anonymous, certains dénonçant l’irresponsabilité de Barrett Brown, d’autre saluant son courage. En réponse à un autre Anonymous l’interpellant sur Twitter, l’intéressé a de son côté affirmé avoir quitté le collectif, semblant ainsi confirmer que l’opération se poursuivait désormais de manière indépendante.
Jérôme Hourdeaux - Le Nouvel Observateur
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