Si l'on en croit les tribunaux, l'an dernier, 928 couples ont mis fin à leur mariage, dont 715 par consentement mutuel. Selon une étude du CEPS, le niveau de vie des femmes a majoritairement tendance à se dégrader après un divorce. Contrairement à celui des hommes qui augmente. Partant de ce constat, le député libéral Xavier Bettel, a coupé court au débat sur la situation des hommes et des femmes divorcés. «J'aurais préféré qu'on parle de la situation des enfants après le divorce plutôt que d'assister à une opposition entre les féministes et l'Association des hommes au Luxembourg», a-t-il exposé.
Il est vrai que les discussions ont surtout été l'occasion pour les différentes sensibilités politiques de donner leur vision de la réforme du divorce dont le texte fait du surplace.
Si deux tiers des divorces se règlent aujourd'hui par consentement mutuel, le tiers restant donne souvent lieu à des batailles juridiques interminables. C'est la raison pour laquelle le ministre de la Justice, François Biltgen (CSV), souhaite sinon abroger le divorce pour faute, au moins le «réduire à la portion congrue».
La question de l'individualisation des cotisations pour la retraite, notamment concernant le conjoint quittant son emploi pour élever les enfants, a aussi été longuement abordée... Et vite tranchée par le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale. «Je n'ai rien contre l'individualisation des droits. Mais attention à la surcharge du régime des pensions et aux conséquences que cela pourrait impliquer», a-t-il prévenu.
Patrick Théry
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