Peter Zeidler: Normalement, lorsqu’un staff technique quitte un club, c’est à la suite de mauvais résultats. Nous, nous n’avons perdu aucun de nos derniers matches donc c’est difficile à avaler. Cela faisait plusieurs années que j’étais le bras droit de Ralph Rangnick alors c’était normal que je m’en aille avec lui. J’ai toujours été loyal. Je ne regrette rien.

Quelles sont les raisons exactes de cette rupture?

Le départ du milieu brésilien Gustavo a été le déclencheur. Rangnick a toujours été le boss du recrutement au club et là, le mécène Dietmar Hopp et la direction technique ont entamé des discussions avec le Bayern sans même en parler à Rangnick. C’était trop!

Vous avez vécu une belle aventure avec le club ces dernières années…

Oui, c’était extraordinaire. En trois ans, nous sommes montés deux fois, nous avons été champion d’automne en Bundesliga et nous étions toujours proches des places européennes. Notre objectif était maintenant la Coupe d’Allemagne. Nous nous en étions rapprochés cette année en décrochant notre billet pour les quarts (NDLR: où le club doit affronter Cottbus). Pour moi, la perspective d’aller jouer la finale à Berlin était un grand objectif.

Quelles sont les ambitions du mécène Dietmar Hopp avec Hoffenheim?

Il a investi plus de 200 millions depuis cinq ou six ans dans le club. Hoffenheim dispose désormais d’un stade magnifique et d’un des meilleurs centre d’entraînement d’Europe.
Les derniers événements (ventes de joueurs) ont montré qu’il attend désormais un retour sur investissement, ce qui est légitime. L’avenir du club, désormais établi en Bundesliga, se situe donc dans la formation, marque de fabrique d’Hoffenheim.

La fin des folies et donc des ambitions plus limitées…

Oui mais à l’image de Mayence, Fribourg ou Hanovre, avec un bon état d’esprit et de l’enthousiasme, tout est possible.

Un mot sur le cavalier seul du leader Dortmund en Bundesliga?

C’est clairement le futur champion. Le secret de la réussite du Borussia est clair: un état d’esprit irréprochable des joueurs, une tactique formidable où tout le monde participe au jeu, au pressing et à la récupération du ballon, la confiance qui vient avec les victoires et l’enthousiasme de ses supporters.

Vous ne voyez donc pas le Bayern revenir très fort?

Le Bayern finira deuxième. Avec Gustavo, Munich a enregistré un très bon renfort défensif. Puisque Van Bommel devrait rester, il démarrera certainement arrière gauche. Mais c’est le numéro 6 idéal pour le Bayern des prochaines saisons. Selon les statistiques, c’est le joueur qui gagne le plus de duels en Bundesliga.

Comment envisagez-vous votre avenir personnel?

J’ai deux options. Soit je continue ma collaboration avec Rangnick, qui ne tardera pas à être très sollicité, soit je tente l’aventure tout seul. J’y pense depuis quelque temps et avec les propositions que j’ai eues ces dernières années, c’est une option envisageable.

Propos recueillis par Philippe Di Filippo pour L'essentiel Online

Authors: L'essentiel

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