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Lundi, 06 Juin 2011 09:00

Elections législatives Large victoire de la droite au Portugal

Elections législatives Large victoire de la droite au Portugal

La droite évince le premier ministre socialiste José Socrates qui laisse la place au libéral centriste Pedro Passos Coelho, âgé de 46 ans. Celui-ci a annoncé vouloir former un gouvernement de majorité pour mettre un terme à l'incertitude politique. «Je vais concentrer tous mes efforts, aussi rapidement que possible, à faire en sorte que le pays et les Portugais aient un gouvernement de majorité dirigé par le PSD, qui offrira quatre ans de stabilité», a dit le futur Premier ministre.

José Socrates, sanctionné pour avoir accepté un plan de sauvetage de 78 milliards d'euros auprès de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI), a annoncé sa démission de son poste de secrétaire général du PS. «Cette défaite est la mienne et je tiens ce soir à l'assumer entièrement», a dit Socrates à son parti.

Malgré l'enjeu du scrutin survenant dans un contexte de grave crise économique et sociale, l'abstention a dépassé les 41%. C'est un record absolu pour des législatives depuis l'avènement de la démocratie au Portugal en 1974.

Démission

Sur les 230 sièges en jeu, le Parti social-démocrate (PSD) de M. Passos Coelho en remporte 105 contre 73 pour le Parti socialiste. Avec les 24 élus du parti de droite CDS-PP, il disposera d'une large majorité.

La gauche antilibérale obtient 24 sièges, dont 16 pour l'alliance communistes-verts et 8 pour le Bloc de Gauche (extrême-gauche), en net recul. Les sièges des quatre députés de l'étranger ne seront connus que le 15 juin.

Rassurer

Dans sa première déclaration après la victoire, M. Passos Coelho a tenu à rassurer les créanciers du Portugal qui a négocié un plan d'aide de 78 milliards d'euros avec l'UE et le FMI en échange d'un exigeant programme de rigueur et de réformes sur trois ans.

«Nous ferons tout notre possible pour honorer l'accord établi entre l'Etat portugais, l'Union européenne et le Fonds monétaire international, pour reconquérir la confiance des marchés», a déclaré M. Passos Coelho.

Courage

«Les années qui nous attendent vont exiger beaucoup de courage de la part du Portugal tout entier», a prévenu M. Passos Coelho. Il s'est engagé à une «transparence totale» sur les sacrifices «déjà promis aux Portugais» comme sur «ceux qu'il faudra imposer par la force des circonstances».

Lourdement endetté, le Portugal a fini l'année 2010 en récession avec un déficit public à 9,1% du PIB et un chômage à plus de 11%. Il a dû, dans le sillage de la Grèce et l'Irlande l'an dernier, solliciter une aide extérieure pour éviter la banqueroute.

M. Passos Coelho avait promis pendant la campagne d'aller «bien au delà» des exigences posées par la «troïka» (UE, FMI, BCE), notamment en matière de privatisations mais aussi de réformes du marché du travail, des services publics et des politiques sociales.

Difficile

Selon l'accord conclu début mai avec l'UE et le FMI, le futur gouvernement, qui pourrait entrer en fonction fin juin ou début juillet, devra réduire le déficit public de 9,1% du PIB l'an dernier à 5,9% cette année, et descendre à 3% d'ici 2013. «Ca va être difficile mais cela va en valoir la peine», a-t-il assuré.

(L'essentiel Online/AFP)

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Last modified on Mardi, 30 Novembre 1999 01:00
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