
L'essentiel: Artiste féminine de l'année aux Victoires de la musique, c'est la récompense suprême, non?
Yaël Naim, demain, 20h, à l'Atelier, à Luxembourg-Ville. Prix: 29 euros.Yaël Naim: Moi et mon groupe avons été très émus. On ne s'y attendait pas. Le succès du premier album nous avait déjà surpris. On a construit à partir de cette réussite. Les gens ont continué à nous suivre.
En 2008, vous étiez «Album musiques du monde». Votre récente Victoire est-elle plus significative?
Oui, peut-être. Je pense que l'on est difficile à cataloguer. Je n'aime pas trop les catégories. «World music» ne veut rien dire pour moi.
Votre partenaire David Donatien est moins mis en avant que vous. Cela vous dérange-t-il?
Avant, ça m'embêtait vraiment. On s'est battu pour ça. Mais nous avons trouvé un certain équilibre.
Concernant votre album «She was a Boy», la plupart des thèmes sont très personnels. Pourquoi ne pas se lancer dans des sujets de société?
J'aborde quand même la question des origines, de la peur de l'autre. Ce sujet concerne tout le monde. Au passage, je me considère vraiment comme un symbole du métissage. C'est une fierté de représenter une telle image. Je suis juive, née à Paris, et d'origine tunisienne. Malgré les différences, je pense que l'on peut vivre ensemble.
Après tout ce succès, que peut-on vous souhaiter pour la suite?
Que ça continue! Je n'ai pas de plan de carrière. Cette réussite, ce n'est que du bonus. Il s'agit d'en profiter.
Recueilli par Thomas Holzer
Authors: