Le pavillon luxembourgeois va finalement rester là où il a connu son heure de gloire, sur le site de l’Exposition universelle. C’est une réelle surprise puisque, aidé notamment par Lakshmi Mittal en visite au pavillon en octobre, le Luxembourg avait trouvé un accord, en décembre avec un groupe sidérurgiste de la province du Hunan (dont Arcelormittal détient une participation) pour la reprise de l’édifice.
La Gëlle Fra trône à Shanghai«Et puis nous avons eu vent que certains pays cherchaient à négocier avec la Chine pour ne pas détruire leur pavillon alors que ceci est inscrit dans le contrat», indique Robert Goebbels, président du Groupement d'intérêt économique (GIE) Luxembourg@ExpoShanghai2010 et commissaire général à l'Exposition universelle. «Nous avions un des dix pavillons les plus populaires du site avec 7,2 millions de visiteurs, alors nous avons plaidé notre cause et vendredi, la Chine nous a indiqué qu’elle acceptait». Le pavillon du Luxembourg ne sera pas détruit, tout comme ceux de l’Arabie saoudite, de la France, de la Russie, de l’Italie et de l’Espagne.
«Nous allons rendre près de cinq millions à l'État»
La non-destruction du pavillon représente une économie de près de 1,5 million d’euros (destruction du bâtiment et réhabilitation du terrain). «De plus, nous avons bien géré l’enveloppe destinée à l’exposition puisque sur les 15 millions alloués, nous n’en avons dépensé que 11,7», confie Robert Goebbels. Et d’indiquer que l’organisation a réussi à faire quelques bénéfices. Au final, si l’État avait au départ donné 9 millions d’euros, il n’en payera finalement que 4 «puisque nous allons lui rendre près de cinq millions.»
«C’est comme la Gëlle Fra, son départ avait fait couler beaucoup d’encre mais elle a contribué largement au succès de notre pavillon pour un coût d’à peine 100 000 euros». «C’est une certaine fierté que d’avoir su mener une opération de relations publiques si importante et si payante pour notre pays», conclut Robert Goebbels.
(MC/L'essentiel Online)
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