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Jeudi, 19 Mai 2011 12:00

Révolte en Syrie Les prisons torturent les détenus

«À n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, on entendait des bruits de coups, des cris et des hurlements. (...) Cela semblait interminable, à un certain moment, vous voulez vous boucher les oreilles», a encore dit la jeune femme. «Personne ne portait d'uniforme, personne n'avait de nom, personne n'avait de responsabilités. (...) Beaucoup de ces hommes agissaient comme des voyous», a-t-elle ajouté.

«J'étais détenue dans une cellule avec une adolescente arrêtée depuis dix jours, qui pleurait de façon hystérique parce qu'elle ne pouvait pas joindre ses parents. Elle avait été arrêtée dans la rue», a ajouté la journaliste, qui dit avait été détenue «dans une petite cellule, très sale».

La journaliste avait été arrêté fin avril à Damas

Al-Jazeera avait annoncé mercredi que Dorothy Parvez avait été «libérée et était arrivée à Doha en provenance d'Iran». Mme Parvez a disparu en Syrie où elle aurait «tenté d'entrer illégalement» le 29 avril avec un passeport iranien périmé, selon Damas. L'ambassade de Syrie à Washington a affirmé le 11 mai que la journaliste avait été renvoyée le 1er mai en Iran, «extradée, en accord avec la loi internationale, dans le pays ayant délivré le passeport».

Son père Fred Parvez, qui vit à Vancouver (Canada) et qu'elle a appelé au téléphone, a déclaré à la chaîne publique canadienne CBC qu'elle avait été bien traitée pendant sa détention en Iran.

Un problème de passeport

À Téhéran, le procureur général Abbas Jafari Dolatabadi a lui confirmé que Mme Parvez avait été détenue en Iran pour «vérification» de son passeport.

La Syrie avait jugé «très regrettable qu'une journaliste travaillant pour une agence de presse internationale aussi renommée qu'Al-Jazira tente d'entrer dans un pays de deux façons illégales» avec «un passeport arrivé à expiration et une fausse déclaration quant à l'objectif du voyage».

Le Qatar entretenait jusqu'à récemment de bonnes relations avec la Syrie. Mais Al-Jazira a été vivement critiquée par les autorités de Damas pour sa couverture jugée exagérée du mouvement de révolte populaire qui a commencé à la mi-mars.

(L'essentiel Online/afp)

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Last modified on Jeudi, 19 Mai 2011 12:53
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