Afin de répondre au mieux aux besoins de la population, le ministère de la Fonction publique entend recruter douze ambulanciers. Seul hic: ces postes sont réservés aux seuls Luxembourgeois. Un élément prévu par la loi qui déchaîne les passions.
Pour bon nombre d'internautes de L'essentiel Online, cette disposition n'est autre que de la discrimination pure et simple envers les étrangers. «Je vois avec tristesse que quand on veut être pompier ou ambulancier, pas de problème, tu es volontaire et on te paie 50 centimes par heure de permanence, souligne Ben Lemaire. Pour être professionnel, on doit avoir tels diplômes ou telle nationalité.»
Réalité du métier d'ambulancier mis en avant
«On le voit bien, on le déplore, il s'agit bien d'une logique de discrimination poursuivie à tous les niveaux de la société luxembourgeoise», poursuit Citoyen. «On retrouve cette logique a tous les étages de la fonction publique luxembourgeoise: des qu'il s'agit de travailler sans le statut de fonctionnaire, tout le monde vous parle en français et on se moque complètement que vous soyez luxembourgeois, mais dès qu'il s'agit d'acquérir le statut de fonctionnaire, il faut la nationalité luxembourgeoise... Hypocrisie», s'indigne Hans.
Une position tranchée que certains internautes tempèrent en mettant en avant la réalité du métier d'ambulancier, dont la fonction première reste avant tout le secours aux personnes. «Les ambulanciers aident toute la population, sans distinction, indique Ricky. Il est opportun de pouvoir s'exprimer dans un maximum de langue. Quelques mots de portugais ou d'italien sont aussi les bienvenus.» «Les ambulanciers ont certainement beaucoup à faire à des personnes âgées ne comprenant pas ou peu les langues étrangères et les termes médicaux en langue étrangère. Il me parait donc justifié de demander aux ambulanciers de parler le luxembourgeois», assure Frank Ziegler. Et D&D de rappeler que «parler français pose simplement problème parce que ce n'est pas notre langue nationale et qu'on n'est pas tenu de la parler!»
Au-delà de la traditionnelle question linguistique qui oppose fréquemment les internautes, certains enfin s'amusent de l'engouement suscité par la question, «je suis agréablement surpris par le fait qu'autant d'étrangers veulent briquer ces 12 postes d'ambulanciers!!!», tandis que d'autres prônent un compromis: «Je regrette que de tels débats puissent exister dans le pays qui est aussi le mien, car j'y vis et je contribue à son bien être. Oublions les nationalités et regardons le cœur et l'engagement personnel pour la nation.»
(Jmh/L'essentiel Online)
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