Une drôle d’étude menée par Opel et rapportée entre autres par Fast Company montre que si seulement 5 voitures sur 1000 étaient connectées avec un système d’information intelligent sur les conditions de circulation, ce serait la fin des embouteillages, avec à la clé des milliards économisés en pétrole et temps de trajet.
Image: ‘Establishing Shot: The 405‘ – Flickr CC
Cette étude réalisée dans le cadre du projet DIAMANT (Dynamic Information and Application for Mobility with Adaptive Networks and Telematics Infrastructure), et présentée lors du congrès ACEA “Our future mobility now” qui s’est tenu du 22 au 25 juin dernier, indique que durant une année de tests, des voitures ont été équipées de systèmes V2V (vehicle-to-vehicle) leur permettant d’échanger des données en WiFi avec le standard IEEE 802.11p.
DIAMANT est construit sur deux blocs : des capteurs installés dans les voitures qui collectent et envoient les données, et une infrastructure de gestion de trafic déployée dans des points de contrôle qui captent et récupèrent les données envoyées par les véhicule afin de les envoyer au centre de contrôle.
L’objectif de l’expérience étant de libérer les autoroutes allemandes de la congestion de trafic à l’horizon 2015. Les résultats complets de cette expérimentation n’ont pas encore été communiqués puisqu’ils sont en cours de traitement, mais un premier élément de communication fait état d’une réduction drastique des bouchons avec seulement un faible pourcentage de véhicules équipés de ce type de dispositif. On ignore par exemple pour le moment si les conducteurs « cobayes » sont actifs dans la transmission de données (pour signaler un accident par exemple) ou si la technologie s’occupe de tout.
Et le GPS, tout simplement ?
Quand j’introduis cet article en parlant d’une drôle d’étude, c’est parce-que je suis surpris de voir qu’une telle armada a été nécessaire alors que l’on sait que les fabricants de GPS récoltent déjà toutes sortes de données sur la circulation routière, données complétées par le TMC, et qu’elles semblent pertinentes pour en tirer des statistiques afin d’améliorer les conditions de circulation, comme TomTom le fait par exemple déjà avec les responsables des infrastructures routières néerlandais.
Quoiqu’il en soit, une chose est certaine : l’intégration des technologies numériques dans les voitures, qui finira peut-être par les dispenser de chauffeur, fera certainement plus en quelques années et quelques centaines de dollars d’équipement par véhicule que des décennies de mesures hasardeuses et de communication foireuse sur la sécurité routière et les économies d’énergie.