Face à la hausse de 13% du nombre de morts sur la route depuis le début de l'année, "rien ne saurait justifier un relâchement de l'effort en matière de rigueur, d'exigence, de prévention bien sûr mais aussi de répression", et "nous serons sans faiblesse dans l'application", a-t-il dit. "La lutte contre l'insécurité routière est et demeure depuis 2002 une grande cause d'intérêt national" et "rien ne nous éloignera de cette volonté d'atteindre les objectifs que le président de la République a fixés" de passer sous la barre des 3 000 morts par an, a insisté le porte-parole du gouvernement.
«Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de dialogue»
"Il faut quand même prendre la mesure du dérapage qu'il y a eu (...) au moment de la loi sur la sécurité intérieure" (fin 2010, début 2011), où on a décidé "de relâcher un peu l'expression d'exigence vis-à-vis des conducteurs", a-t-il rappelé. "On a eu une volonté d'accompagner une partie de la majorité" qui "souhaitait qu'il y ait moins de pénalité et une possibilité de rattraper plus vite ses points (de permis de conduire). Eh bien immédiatement, psychologiquement, il y a eu un relâchement de la part des conducteurs", a souligné le ministre du Budget.
Les députés UMP mécontents "sont certainement sincères dans leur démarche mais en tous cas, si j'étais parlementaire, je ne partagerais pas cette démarche", a-t-il aussi affirmé. "Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de dialogue, qu'on est fermés à une mission d'information, ça ne veut pas dire que parlementaires et ministres compétents ne travaillent pas ensemble sur le calendrier, les objectifs et les modalités d'application", a-t-il toutefois admis. Peu auparavant sur RTL, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale Christian Jacob avait affirmé que les élus mécontents n'avaient "pas tort", et appelé à reprendre "le chemin de la concertation".
(L'essentiel Online/AFP)