HSBC, un des plus grands groupes bancaires du monde, a engrangé un bénéfice net de 13,2 milliards de dollars en 2010 (environ 15,5 milliards d'euros), contre 5,8 milliards l'année précédente, a-t-elle annoncé dans un communiqué. Cette envolée spectaculaire s'explique par l'effondrement de ses pertes liées à ses mauvaises créances, qui ont diminué de moitié, à 14 milliards. Elles sont ainsi tombées à leur plus bas niveau depuis 2006, c'est-à-dire avant l'éclatement de la crise des prêts risqués «subprime» aux États-Unis.
Ces résultats confirment le rétablissement global du secteur bancaire britannique. (AFP)
Les résultats de la banque avaient été fortement plombés ces dernières années par une montagne de créances «toxiques» aux États-Unis. HSBC est cependant restée bénéficiaire tout au long de la crise financière, et n'a pas eu recours à des injections de capitaux publics, contrairement à ses compatriotes RBS et LBG, toutes deux partiellement nationalisées à l'automne 2008.
De gros bonus
Ces résultats confirment le rétablissement global du secteur bancaire britannique, qui continue toutefois d'évoluer à deux vitesses. D'un côté, le trio de banques 100% privées formé par HSBC, Barclays et Standard Chartered affiche à nouveau des bénéfices spectaculaires, tandis que les deux banques secourues par l'Etat à coups de dizaines de milliards de livres, RBS et LBG, sont loin d'être complètement rétablies.
Les résultats de HSBC ont toutefois été mal accueillis par les investisseurs, qui s'attendaient à des chiffres encore meilleurs, et son cours de Bourse baissait nettement lundi. HSBC a par ailleurs révélé le montant des primes versées à ses dirigeants, un sujet très sensible au Royaume-Uni. Son directeur général Stuart Gulliver a reçu un bonus de 5,2 millions de livres, payable entièrement en actions, lui donnant une rémunération totale annuelle de 6,2 millions (soit environ 7,3 millions d'euros).
Le gouvernement britannique a été accusé au début du mois d'avoir cédé aux banques sur la question des bonus, en renonçant à plafonner le montant des primes individuelles.
(L'essentiel Online/AFP)
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