«Compte tenu de l'urgence dans laquelle se trouve la population libyenne, notamment à Benghazi, Alain Juppé a décidé de se rendre à New York afin d'obtenir, le plus rapidement possible, le vote de cette résolution», indique un communiqué du Quai d'Orsay.

«L'intervention de la France ne peut se faire sans un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies» a rappelé le ministre français Alain Juppé dans un communiqué.(photo: AFP)

«Élargir le champ des sanctions»

Selon des diplomates à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU va voter jeudi sur ce projet de résolution. «L'arrêt des violences contre les populations est un enjeu prioritaire pour la France, position constamment défendue par le président de la République depuis les premières exactions contre les manifestants libyens», ajoute le texte.

Berlin avait annoncé plus tôt l'annulation d'un déjeuner prévu ce jeudi en Allemagne avec l'homologue allemand du ministre français. La France, avec la Grande-Bretagne et le Liban, ont déposé une résolution au Conseil de sécurité «qui élargit le champ des sanctions et ouvre la voie à une utilisation des moyens nécessaires pour stopper l'offensive de Kadhafi», rappelle le communiqué qui ne parle pas de moyens militaires ni de zone d'exclusion aérienne.

Plusieurs pays Arabes prêts à participer aux interventions

Plusieurs membres du Conseil de sécurité, dont la Chine et la Russie, ayant un droit de veto, sont opposés ou réticents à permettre un recours à la force contre les troupes de Mouammar Kadhafi qui sont à l'offensive contre les insurgés.

«L'intervention de la France ne peut se faire sans un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies» et devrait se réaliser «avec le soutien et la participation active des pays arabes», précise le communiqué du ministère français des Affaires étrangères. «S'agissant de cette deuxième condition, plusieurs pays arabes ont assuré qu'ils participeraient à des interventions dans le cadre du mandat des Nations unies», est-il ajouté.

L'essentiel Online /(AFP)