
En pleine tourmente financière, le Portugal est désormais plongé dans une crise politique ouverte qui pourrait déboucher sur des élections anticipées, remettant en cause les efforts du gouvernement minoritaire pour redresser les comptes publics et éviter l'aide extérieure. Applaudies par Bruxelles, les nouvelles mesures d'austérité annoncées vendredi par le Premier ministre José Sócrates, pour «garantir» la réduction du déficit public ont été unanimement rejetées par l'opposition, compromettant ainsi leur mise en œuvre.
«C'est fini, ça ne peut pas continuer», a affirmé mardi soir Pedro Passos Coelho, chef du Parti social-démocrate, principal parti d'opposition de centre droit, qui avait permis jusqu'ici au gouvernement socialiste de faire voter les précédentes mesures d'austérité devant ramener le déficit à 4,6 % du PIB en 2011 et à 3 % en 2012. Face à la probabilité d'un rejet de son programme d'austérité (le quatrième en moins d'un an), le Premier ministre portugais a averti qu'il démissionnerait. José Sócrates ne veut pas se présenter les mains vides face à ses partenaires européens.
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