
Entre les remous sur les adaptations salariales et pensions, il va y avoir du lourd dans la lutte politique du secteur public européen.
À tel point que l'Union syndicale Luxembourg, le syndicat européen majoritaire au Luxembourg et le seul représenté dans chaque institution, entend proposer une formation spéciale à ses militants en vue des défis à venir. L'Union a aussi prévu de réduire ses cotisations pour les agents contractuels, les «précaires» des institutions. «La fracture sociale est immense entre les fonctionnaires tels que moi, et les agents contractuels, parfois embauchés au salaire minimum luxembourgeois», rappelle Gilberto Moggia, vice-président du syndicat. Ces agents sont environ 2000 sur les 12329 employés de l'UE au Luxembourg.
En 2013, l'UE prévoit une révision statutaire qui influencera les salaires et les pensions. Le syndicat attend les propositions de pied ferme, histoire que les embauchés d'après 2013 ne se retrouvent pas aussi lésés. «Il est important, autant pour les employés que pour les citoyens, que le service public européen reste indépendant et ne devienne pas une instance servant les intérêts personnel des États membres», conclut Gilberto Moggia.
Séverine Goffin
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