Publié le 15-11-11 à 13:53    Modifié à 15:18     par Jérôme Hourdeaux     Réagir Un juge américain a récemment ordonné à un couple en cours de divorce d’échanger leurs identifiants et mots de passe pour se connecter à leurs divers réseaux sociaux et sites de rencontre, rapporte le site de "Forbes". A l’origine de cette jurisprudence qui pourrait transformer les procédures de divorce en véritables guerres virtuelles, se trouve  la suspicion de Stephen Gallion, un Américain du Connecticut en pleine procédure de divorce avec sa femme Courtney. Des messages compromettants Au mois de septembre, le mari aurait en effet repéré, sur l’ordinateur familial qu’il partageait encore avec sa femme, des indices laissant penser que celle-ci aurait laissé sur  Facebook des messages compromettant. Espérant obtenir la garde des enfants, l’avocat de Stephen a profité d’une confrontation pour demander officiellement à Courtney ses identifiants et codes d’accès pour Facebook et les sites de rencontres EHarmony et Match. Tout juste sortie de l’audience, madame Gallion a fait l’erreur d’envoyer un texto à un ami pour lui demander de changer ses codes d’accès et de supprimer les messages compromettant. Malheureusement pour elle, le juge en charge de leur divorce a eu vent de sa manœuvre et a immédiatement délivré une injonction lui interdisant de supprimer les contenus mis en ligne et ordonnant aux deux parties d’échanger l’ensemble de leurs identifiants. L’utilisation d’internet par les avocats dans le cadre des procédures de divorce n’est pas chose nouvelle. En effet, de nombreux maris et femmes se sont déjà retrouvés piégés par un simple message posté à l’attention d’un amant ou d’une maîtresse. Il s’agit par contre de la première fois qu’un juge institutionnalise cette pratique en l’intégrant à l’échange des pièces entre les parties. Jérôme Hourdeaux - Le Nouvel Observateur Authors: 2681687.jpg