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Friday, 20 May 2011 16:59

Sport urbain Les skateurs, ces passionnés incompris

Où faire du skate au Luxembourg?

Les principaux skate parks du Luxmebourg sont: Gasperich, Hollerich, Dommeldange, Dudelange, Schifflange et Pétange. La liste complète est disponible sur skatepark.lu Des projets sont également en cours. À noter par exemple la future construction d'un skate park dans le Grund, à Belval Plaza et Sandweiler. La semaine prochaine un skate park ouvrira à Ettelbruck et bientôt à Bertrange. Les skateurs luxembourgeois se retrouvent également dans un bon nombre de free spot. Les principaux sont: la Philharmonie, la cathédrale Notre Dame, les escaliers de l’école internationale à Hollerich, devant la banque Dexia près d'Hollerich, et près du lycée Aline Mayrisch. Les trois plus importantes boutiques sont: Olliewood, Surfin, et Zone Libre. À noter que ce samedi 21 mai aura lieu le Skate me Late au skate park de Dudelange, le 21 juin prochain se tiendra une compétition de skate au skate park de Messancy.

Une centaine d’adeptes est à recenser au Luxembourg. Et selon plusieurs d’entre eux ils sont «gâtés». Sur les 116 communes que compte le Grand-Duché et la moitié d’entre elles possède un skate parks. Une situation enviée mais pourtant pas idyllique. «Les communes n’ont pas fait ça avec des experts, dans la plupart des cas elles ont embauché une entreprise de construction d’aire de jeux, assurent Alex et Dan, de l’asbl skatepark.lu qui aide les communes à construire des skate parks. Résultat : on peut skater allégrement au Luxembourg mais de là à devenir pro...

«C'est lorsqu'on voyage et qu'on va dans des compétitions étrangères qu'on se rend compte que nos infrastructures ne sont pas du tout à la pointe" confirme Marc, président de l’asbl Park and Ride, en charge du skate park de Dudelange.

Le skateur est libre

Les infrastructures sont certes importantes mais il n’y a pas que ça. Mathieu, 26 ans a commencé à skater vers 13 ans. «Pour moi c’est surtout une activité sociale. On est jamais tout seul, on est toujours dehors. Le skate c’est la liberté. C’est quelque chose qu’on fait quand on veut, où on veut avec qui on veut, contrairement au foot où il faut se rendre une fois par semaine à heure fixe à un entraînement.»

Un constat partagé par Dan, adepte depuis l’adolescence. À 24 ans, cet ancien éducateur, est propriétaire d’un skateshop à Luxembourg-ville. «Il n’y a pas de discipline stricte au skate. Quand je donnais des cours, les ados souvent me disaient: "J’ai entraînement de foot demain et je n’ai pas envie d’y aller". Je n’ai jamais entendu ça chez un skateur. On est libre, et ça ne nous empêche pas de passer 8 heures sur nos planches, à s'acharner sur nos tricks. Et du coup, on fait aussi moins de conneries.»

Le skateur a une mauvaise image

Une description qui peut sembler éloignée de ce que pense la majorité des gens. Le skateur apparaît comme une personne inactive, bagarreur et qui ne pense qu'à faire la fête. «Quand quelqu'un porte un baggy, des Vans et a une bière à la main, les gens pensent tout de suite que c'est un skateur, assure ce jeune homme de 24 ans. Ce style est très à la mode, chez les jeunes surtout, et les gens font donc vite l'amalgame». Considéré à la marge ils sont pourtant à l’avance. Ils squattent les festivals de musique et autres concerts de rock, hip hop ou électro. Les vidéos de skate utilisent toujours des chansons originales en bande-son. Des chansons qui se retrouvent souvent en tête des hit-parade quelques mois plus tard.

Le skateur est à fond, même s’il ne fait plus de skate. S’ils vous arrivaient un jour de dîner au restaurant avec un garçon qui fait des slides avec sa fourchette, ou qui regarde des escaliers avec envie, ne vous poser pas des questions. Il est normal, c’est juste un skateur.

Fatima Rougi/L'essentiel Online

Last modified on Friday, 20 May 2011 21:16
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