Plus de la moitié des tribunaux et cours d'appel français, soit 115 sur un total de 195, ont déjà voté un renvoi des audiences non urgentes, selon l'Union syndicale des magistrats qui parle de "lame de fond". Le mouvement de contestation ne cesse de s'amplifier. Il devrait atteindre son apogée jeudi avec une grande manifestation nationale à Nantes, le foyer de la révolte.
Le mouvement de révolte est parti de Nantes après des propos tenus par Nicolas Sarkozy le 3 février à Orléans, promettant des sanctions à l'encontre des responsables de "dysfonctionnements graves" des services de police et de justice dans le suivi du meurtrier présumé de Laetitia Perrais à Pornic (Loire-Atlantique).Le défilé sera "intersyndical", à l'image du mouvement, et verra d'autres professions de la justice se joindre aux magistrats. Participeront au défilé, outre le SM: l'Union syndicale des magistrats (USM), FO-magistrats, SNEPAP-FSU (travailleurs pénitentiaires), CGT et FO pénitentiaire, Syndicat des avocats de France (SAF), CGT et UNSA-PJJ (protection judiciaire de la jeunesse), Syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire), Syndicat national des personnels de l'éducation et du social, association des victimes de l'amiante (Andeva), etc.
Des rassemblements sont également prévus sur tout le territoire français, pour la plupart devant les palais de justice, et notamment dans l’Est, à Metz (10H00), à Colmar (11H00) et à Reims (10H30). Ils seront le point d'orgue d'une semaine de fronde du monde judiciaire.
L'essentiel Online/AFP
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